Cour d'Assises : condamné à 15 ans par contumace

Par 05/10/2021 - 21:06

Il n'a fallu qu'une petite journée ce lundi, au lieu des 2 initialement prévues, à la cour d'assises de Basse-Terre pour tenir le procès de Rafael Edwin CASTILLO RIVAS. Un ressortissant dominicain âgé de 37 ans poursuivi pour le meurtre de Allan MOYSAN, un soir de carnaval, dans la nuit du 19 au 20 février 2017 à Pointe-à-Pitre.

    Cour d'Assises : condamné à 15 ans par contumace

L'accusé n'était pas dans le boxe. Il est en fuite dans son pays, la République Dominicaine, qu'il a rejoint après les faits. Ce lundi après-midi, il a été reconnu coupable et condamné à 15 années de réclusion criminelle comme requis par l'avocate générale. Retour sur une journée d'audience d'un procès particulier dans une salle vide de toute assistance et où ne se sont retrouvés que les parties civiles représentées par le père et la soeur de la victime qui ont fait face à une cage de verre sans occupant.

15 ans de réclusion criminelle, interdiction définitive du territoire français et mandat d'arrêt au cas où un jour il serait retrouvé. C'est la peine requise et obtenue à l'encontre de Rafael Edwin CASTILLO RIVAS. Poursuivi pour meurtre, la qualification criminelle a été amoindrie et transformée en coups mortels avec arme. Autrement dit violences volontaires avec arme ayant entrainées la mort sans intention de la donner. Une requalification qui n'enlève rien à la responsabilité et à la culpabilité du condamné dans un verdict pour lequel il n'a suffit que 15 minutes au jury pour le valider.

Il est vrai que l'absence d'accusé et donc de défense ont facilité cette rapidité dans la décision; mais les arguments développés par les parties civiles, le père et la soeur de la victime, présents à l'audience et représentés par maître Marie-Catherine DJIMY comme les éléments présentés par l'avocate générale, Elodie ROUCHOUSE, étaient d'une telle limpidité pour abonder dans le sens de l'instruction que l'on voyait mal la cour d'assises ne pas abonder dans cette direction.

D'autant que l'ensemble des parties avaient, également, mesurer les zones d'ombres qui pouvaient subsister en préservant une certaine lucidité et une certaine logique en n'insistant pas sur une conviction irrémédiable de vouloir tuer qui n'était pas nécessairement évidente. Le père et la soeur de Allan MOYSAN sont partis sereins de la salle d'audience. La confiance qu'ils avaient mis dans la justice pour honorer la mémoire de leurs fils et frère avait été respectée avec dignité.

 

 


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