Le recteur de l'académie de Martinique dresse un bilan positif de la rentrée scolaire
Alors que la première semaine de rentrée en présentiel se termine, le recteur de l'académie de Martinique, Pascal Jan en tire un bilan positif. En parallèle, l'affaire concernant l'ancien proviseur de Bellefontaine accusé d'agressions sexuelles suit son cours, et l'homme mis en cause aurait rejoint le rectorat.
Un bilan positif
Près de 67 000 élèves étaient attendus sur les 330 établissements de l'île. Le recteur a donc fait le point sur un ensemble d’éléments factuels que lui ont remonté ses équipes sur le terrain.
Plusieurs points ont donc été abordés ce matin. L'opération de dépistage du Covid-19 généralisé, les classes en demi-jauge et les cours en distantiel pour les adolescents à partir ed la 4ème, et bien sûr la question de la vaccination des jeunes. La situation sanitaire restant maîtrisée et stable, l'organisation mise en place par les services du rectorat, notamment pour sensibiliser la communauté scolaire à la vaccination, se poursuit. Selon le recteur, 100 000 auto-test mis à disposition ont déjà été en partie distribués.
Et le protocole préconisé par le ministre de l'éducation s'applique en Martinique. Un cas de Covid détecté dans une classe justifie le retour à la maison des adolescents non vaccinés pendant une semaine. Ceux qui sont vaccinés continueront les cours dans leur collège ou lycée. Pour faire la distinction entre élèves vaccinés et non vaccinés en cas d'alerte Covid, il s'agit de s'appuyer sur la transparence des parents et des élèves, selon le recteur :
C'est du déclaratif. Évidemment, on peut travailler avec l'assurance maladie, parce qu'on a des éléments, mais on n'a pas à avoir accès au dossier médical des personnes, et ce n'est pas notre rôle de toute façon. Si on a des élèves et des parents qui sont vaccinés, le système scolaire peut fonctionner le plus normalement possible
Après deux ans de scolarité chaotique pour les élèves, le recteur insiste sur la nécessité de retrouver un fonctionnement serein de façon pérenne.
A l'occasion de la conférence de presse de ce matin, le recteur a également rappelé les valeurs de la République défendues par les actions menées dans les différents établissements. Ainsi, des actions de proximité tournées vers la prise en charge du temps de vie scolaire, et la qualité de l'enseignement, sont envisagées. Le recteur a donc présenté les 4 axes de travail expérimentés dans ce sens cette année. Des axes toujours en étude, et le comité de suivi de ce chantier se réunissait encore ce matin en séance de travail pour poursuivre.
L'affaire du lycée de Bellefontaine
Concernant l'affaire de l'ancien proviseur du lycée de Bellefontaine accusé d'agressions sexuelles, le recteur a indiqué que la procédure suit son cours mais qu'elle ne met pas le rectorat dans une situation délicate :
On traite l'affaire comme il se doit avec un maximum de respect et de garantie des uns et des autres. Il n'a jamais été question de ne pas entendre ou de ne pas écouter. On a prêté attention à la situation de ce chef d'établissement. Pour moi c'est un non-problème, je ne vois pas en quoi ce serait délicat. On n'est pas concerné à titre personnel, nous les responsables d'académie. Cela concerne la situation d'un fonctionnaire, donc on la regarde
Face au refus de la communauté scolaire de Bellefontaine de le réintégrer dans l'établissement, l'ancien proviseur est actuellement en poste au rectorat. Ce dernier avait en effet été suspendu en mai dernier, mais devait reprendre son travail au bout de 4 mois de suspension selon la réglementation, faute de nouveaux éléments. Quant à savoir les responsabilités qui lui incombent désormais dans ses nouvelles fonctions au sein du rectorat, le recteur reste évasif :
Monsieur Flaun est un chef d'établissement placé auprès des services du rectorat. Je n'ai pas à répondre à ces questions-là. Monsieur Flaun est dans une procédure, qui suit son cours. Comme tous les fonctionnaires, on est attentif à sa situation. On est absolument pas partie prenante dans cette situation, mais on veut que cette procédure se poursuive le plus sereinement possible à la fois pour lui et sa famille, mais également pour les élèves et enseignants du lycée qu'il dirigeait jusqu'à récemment
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