Le lundi de Pentecôte : férié ou pas ?
Faites vous partie de ceux qui travaillent ce lundi ou pas ? Depuis son instauration en 2003, la journée de solidarité du lundi de Pentecôte a beaucoup évolué. Retour sur ce jour férié pas comme les autres.
Le lundi de Pentecôte est un jour férié dont l’origine nous vient de la religion catholique.
Cette fête chrétienne a lieu le cinquantième jour après Pâques Il commémore la descente de l’Esprit Saint parmi les apôtres. En France, la loi du 8 mars 1886 a fait du lundi de Pentecôte, un jour férié officiel. La date de la Pentecôte et du lundi de Pentecôte varie d’une année à l’autre, à l'instar de Pâques.
Le traumatisme de la canicule de 2003
Ce jour férié a beaucoup évolué au fil des années. C’est en 2003 que l’idée de cette journée de solidarité voit le jour. La canicule a été meurtrière cette année-là : 70.000 morts en Europe dont 19.000 dans l'Hexagone, principalement des personnes âgées.
Le premier ministre de l'époque, Jean Pierre Raffarin décide alors d'allouer une journée de travail "en faveur de l'autonomie des personnes âgées ou handicapées". Le lundi de Pentecôte est choisi : la journée devient alors "férié mais non chômé". Les salariés travaillent mais ne sont pas payés. Une partie de l'argent ainsi économisé est reversé à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, créée à cette occasion.
A peine, instaurée, la journée connait une première modification dès l’année suivante. Les entreprises sont en effet autorisées à choisir elles-mêmes, la journée de solidarité. Ils peuvent donc privilégier un autre jour férié, un jour de RTT ou la journée peut également être offerte aux salariés voir être étalée sur plusieurs jours. Les employés travaillent ainsi, un peu plus chaque jour pour financer l’effort.
Le choix de l'employeur
En 2008, le lundi de Pentecôte voit un nouveau changement. Il redevient alors à nouveau férié et chômé. Ce sont donc désormais les employeurs, qui décident d'instaurer ou non un jour de congé ou d'offrir cette journée à leurs salariés. L’organisation de la journée de solidarité doit se faire par accord d’établissement ou unilatéralement par l’employeur après consultation du comité d’entreprise et des délégués du personnel.
Cette journée jugée inéquitable par les syndicats, est régulièrement pointée du doigt. Cette journée de solidarité ne s'applique pas aux professions libérales.