Les personnes autistes et le confinement
Comment les personnes autistes vivent-elles le couvre-feu et les restrictions de déplacement en Guadeloupe ? Le situation est très compliquée au quotidien pour ces personnes et leurs proches. En 2020, le Président Emmanuel Macron avait décidé d'aménagements. Or, selon la Préfecture de Guadeloupe, ces aménagements ne s'appliquent plus. Témoignage.
Le confinement est une contrainte pour tout le monde. Imaginez à présent, l'impact de ces mesures restrictives sur des personnes autistes. Le quotidien pour eux et leurs proches sont traditionnellement difficiles, c'est le moins que l'on puisse dire. Aujourd'hui, c'est pire entre couvre-feu et restrictions de déplacement. Une situation prise en compte en avril 2020 par le Président de la République. Emmanuel Macron avait annoncé, lors de la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, "des aménagements" pour les personnes autistes et leurs accompagnants.
Qu'en est-il aujourd'hui en 2021 ? Selon la Préfecture, contactée sur cette question, les personnes autistes ne disposent d'aucun "aménagement". Un avis que ne partagent pas les associations en Guadeloupe. Pour Karina Bourkhia - Petit, maman d'un jeune garçon autiste, présidente et fondatrice de l'association "Tous En Bleu Solidarité Autisme", "ces aménagements" sont toujours d'actualité en cette période de restrictions de déplacement dans notre archipel
La question de l'aménagement des mesures restrictives en période de confinement n'est pas encore totalement résolue. Elle a été posée aux instances représentatives à Paris qui ne devraient pas tarder à apporter des explications et une réponse.
Témoignage de maman
Les difficultés d'une maman d'un enfant autiste ne manquent pas en confinement. C'est le quotidien depuis quelques semaines de Léonie Gourpil résidant à Le Lamentin. Elle est la maman du jeune Swann âgé de 4 ans. Le garçon a besoin de sortir de la maison, d'espace et d'air frais tous les jours. C'est une organisation à mettre en place tout en respectant les mesures de restrictions de déplacement, attestation en poche et pièces justificatives. Dans quelques jours, c'est la rentrée scolaire. C'est une autre difficulté pour Léonie qui attend depuis des mois la réponse de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) pour la prise en charge de Swann dans une classe adaptée. Le petit garçon n'a que 4 ans, mais déjà à cet âge, c'est compliqué de le canaliser. Témoignage