VaxImpact : un outil pour comprendre les effets de la vaccination
Plusieurs outils sont disponibles sur le site CovidTracker créé par une équipe de bénévoles, comme l'outil VaxImpact qui croise les données sur les vaccinations, les hospitalisations et les décès, et l'outil ViteMaDose qui permet de trouver le plus rapidement possible, un rendez-vous de vaccination dans toutes les régions de France.
Sasha Guilhaumou, l'un des co-fondateurs de ces outils et étudiant en pharmacie, explique que le taux de positivité, c'est-à-dire le nombre de personnes positives pour 100 personnes testées, est 6,5 fois plus important chez les non vaccinés
Donc, ça veut dire que quelqu'un qui va se faire dépister demain et qui n'est pas vacciné, a 7 fois plus de "chances" qu'on lui dise que le résultat est positif qu'une personne vaccinée
Sasha Guilhaumou indique que les personnes positives avec des symptômes comme la perte d'odorat, de goût ou des troubles neurologiques, mais qui n'ont pas de formes graves sont 9,49 fois plus nombreuses chez les non-vaccinés.
Les vaccinés face à la contamination au covid
Selon l'analyse des données, la dernière semaine du juillet, il y avait cinq fois moins d'hospitalisations et 7,5 fois moins de réanimations chez les personnes immunisées avec deux doses de vaccin.
Sasha Guilhaumou confirme qu'il y a bien des décès de vaccinés sur l'ensemble de la France mais ils sont 4 fois nombreux que chez les non-vaccinés.
Il a pu observer que certaines comorbidités sévères créent un risque important de covid, voire de covid grave. Ces pathologies peuvent avoir un impact sur la vaccination
Par exemple, les patients avec une sclérose en plaques peuvent avoir des conséquences dramatiques au covid, mais les vaccins sont aussi moins efficaces sur eux
Concernant le suivi de l'épidémie, il explique que l'indicateur prioritaire est le nombre de formes graves et non le nombre de contaminations.
Contaminations en hausse dans des pays fortement vaccinés mais baisse des cas graves
Pour le co-fondateur de VaxImpact, les contaminations en hausse dans les pays comme Israël, l'Islande et l'Angleterre s'expliquent par l'apparition des variants et le relâchement des gestes barrières mais indique que la vaccination permettrait d'éviter les formes graves.
Je vais prendre l'exemple de l'Islande, c'est donc un pays qui a très, très fort taux de vaccination avec environ 70% de la population ayant reçu deux doses. On voit que les contaminations repartent à la hausse de manière extrêmement violente. Néanmoins, il n'y a pas (ou très peu) d'hospitalisations et il n'y a pas d'augmentation des décès
Selon Sasha Guilhaumou, cela signifie que dans ces pays à forte vaccination, le virus est en train de devenir plus bénin que lors des premières vagues. La vaccination permettrait donc d'éviter les formes graves malgré les contaminations.
Le plus important pour éviter les saturations des réanimations et pour éviter les mesures sanitaires qui sont lourdes à porter pour tout le monde, que ce soit la population, les soignants, les politiques, c'est le fait de vacciner en masse pour limiter les formes graves
Écoutez la deuxième partie de l'entretien de Pascale Lavenaire et de Sasha Guilhaumou :
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Outil VaxImpact Évaluation de l’impact de la vaccination sur l’épidémie
Outil CovidTracker Statistiques et visualisations de données Covid19
Bases de données DREES service statistique public