Les médecins publiquement contre le vaccin risquent des sanctions, selon l'ordre des médecins de Martinique
Déplorant la dégradation de l'offre de soin sur l'île à cause de l'épidémie de Covid-19, le conseil départemental de l'ordre des médecins a souligné que les médecins exprimant publiquement leur position anti-vaccination sont passibles de sanctions disciplinaires, leur position publique ne respectant pas le code de déontologie de la profession.
Le conseil départemental de l'Ordre des médecins a pris la parole hier (lundi 16 août) sur la crise sanitaire en Martinique.
Les médecins ont expliqué que la surcharge de l'hôpital déstructure l'offre de soins sur le territoire, au détriment des autres pathologies. Les urgences extrêmes sont traitées, mais les déprogrammations d'opérations et de rendez-vous peuvent avoir à terme des conséquences très sérieuses pour les patients qui doivent attendre. D'où la décision de transférer vers l'hexagone des personnes qui nécessitent des opérations chirurgicales dans les meilleurs délais.
Par ailleurs, le président du conseil départemental de l'ordre, le docteur Raymond Hélénon, a rappelé que les praticiens qui expriment publiquement leur conviction anti-vaccin sont passibles de sanctions disciplinaires, qui vont de l'avertissement à la radiation :
Ils se mettent en tord avec le code de déontologie. Ces médecins sont donc passibles d'une sanction disciplinaire s'ils continuent à prôner l'anti-vaccination
Le président de l'ordre départemental souhaite ainsi que les médecins s'unissent d'une seule voix scientifique :
Qu'ils laissent les gens choisir s'il le faut, mais il ne faut pas qu'ils viennent décrédibiliser la parole du médecin. Car on assiste à une guerre de pour et de contre. Et ce n'est pas sain. Il faut que les médecins aient une seule parole. La réflexion a été faite de façon scientifique et prouvée que la vaccination fonctionne. Elle fonctionne tellement que des millions de personnes sont vaccinées de par le monde
Une position qui rappelle que 600 médecins et scientifiques des Outre-Mers ont signé une tribune appelant à se faire vacciner. D'autre part, la majorité du personnel médical du CHUM en première ligne est déjà lui-même vaccinés :