Covid-19 : la difficile élaboration d'une motion pour la gestion de la crise sanitaire en Martinique

En fin de séance, et comme convenu, les élus ont débattu sur la question sanitaire en Martinique

Au départ 3 des groupes de l’assemblée ont proposé chacun leur motion sur le sujet. Malgré une tentative d’aboutir à l’élaboration d’une motion commune, les échanges ont achoppé sur la notion de dérogation pour notre territoire sur le pass sanitaire et l’obligation vaccinale. Une disposition voulue par le groupe du Gran Sanblé. Finalement c’est la motion dite-Nella -Monrose portée donc par le groupe Allians et Ansanm pou peyi nou qui a fait le plus large consensus et qui a été adoptée par l’assemblée

Une motion qui prône pour une solution martiniquaise pour lutter contre cette crise sanitaire. Le texte soutient la non-obligation vaccinale pour les soignants, la suppression du passe sanitaire et une accélération de la recherche et de l’utilisation de la  pharmacopée caribéenne.

Michelle Monrose, conseillère territoriale du groupe de la Majorité "Allians Matinik" :

Nous sommes convaincus que la solution martiniquaise peut régler ce problème. La CTM prendra sa part du travail. Nous allons solliciter constamment l'Etat pour qu'il assume toutes ses responsabilités. Nous de notre côté, nous allons mettre en oeuvre tout ce que nous pouvons faire dans le domaine de la logistique mais également de l'accompagnement des soignants mais aussi au niveau de la recherche. Nous sommes persuadés qu'au sein de la pharmacopée locale et caribéenne, il y a des solutions que nous pouvons trouver et nous ne devons pas nous en passer

Fidèle à la position de son leader, le groupe "La Martinique ensemble" conduit par Catherine Conconne n’a pas souhaité prendre part à ce vote.

La sénatrice de Martinique explique cette position en cohérence avec ses déclarations précédentes :

Le paradoxe c'est de pouvoir croire qu'il existe une solution martiniquaise pour un problème mondial. Tous les états du monde sont réunis et se battent pour trouver une solution. Je ne crois pas en cette solution martiniquaise. La seule solution martiniquaise que je vois, c'est une solution dans la communication. Il y a peut être une manière particulière de nous parler, de nous convaincre. Il faut peut être adapter de manière urgentissime la communication au mieux de notre culture, de notre manière d'échanger. On ne pouvait pas se prononcer sur des motions qui nous parlent de pharmacopée locale alors qu'on est sur des situations urgentissimes