Gisèle Pineau livre "La couleur de l’agonie", un polar sur fond vengeance
L'auteure Gisèle Pineau sort un tout nouveau polar intitulé "La couleur de l’agonie". L'ouvrage, dont l'intrigue est campée à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, est édité par Caraïbéditions.
Le tout premier polar de l’auteure Gisèle Pineau, "La couleur de l’agonie", est récemment paru aux éditions Caraïbéditions. Une lecture qui tombe à point.
Une trentaine d'années après le viol sauvage qu'ils ont commis, sept hommes voient la mort les pourchasser, telle une ombre sans pardon. L’enquête est menée à Pointe-à-Pitre et rassemble des témoignages et des indices aussi contradictoires qu'effrayants.
Le livre plonge son lecteur dans une Guadeloupe aux multiples visages : des ghettos de la grande ville gangrenés par le crack aux campagnes secrètes où officient les gadézafè.
C’est la première fois que la romancière Gisèle Pineau s'attèle au genre policier. Une opportunité proposée par sa maison d'édition et qu'elle a su saisir :
Lorsque Florent Charbonnier, qui est éditeur, et directeur de Caraïbéditions, m'à proposée d'écrire un polar, je me suis souvenue que depuis mes 14 ans je lis Agatha Christie, des séries noires, et je suis une grande fan des séries américaines policières. Alors j'ai eu envie de me frotter à ce genre littéraire. Cela a été passionnant pour moi à écrire
Et c'est le thème de la vengeance qui compose l'épine dorsale de l'oeuvre, comme le souligne son auteure :
C'est un histoire de vengeance sur laquelle enquête une flic guadeloupéenne. Elle va enquêter aussi bien en Martinique, en Guyane, qu'à la Guadeloupe. Car on ne sait pas qui assassine ces hommes qui, lorsque ce viol a eu lieu dans les années 80, étaient des étudiants, lycéens, très prometteur et venant de bonnes familles
A travers l'intrigue, et au-delà d'une narration unique, de multiples pans des territoires de Martinique et de Guadeloupe qui sont ainsi explorés :
On voit le pays évoluer, et puis ces hommes qui grandissent, qui vieillissent, qui deviennent des notables. Ils représentent des choses : il y a un historien réputé, un autre qui s'occupe de l'écologie et veut redresser vis à vis du chlordécone, il y a un psychologue qui parle de traumatisme, un chirurgien plasticien... Beaucoup sont paradoxalement dans la réparation des âmes et des corps. C'est une histoire singulière, mais aussi de nos îles