Une infirmière libérale agressée sur son lieu de travail à Volga Plage
Une infirmière libérale a été agressée ce matin (dimanche 30 mai) aux alentours de 8 heures sur son lieu de travail. Une agression et des attouchements en pleine rue et en pleine journée, alors qu'elle venait de terminer une visite chez un patient.
Une agression en pleine rue, un dimanche matin
Clarisse, qui n'a pas souhaité communiquer son nom de famille, venait de finir sa visite chez un patient à Volga-Plage à Fort-de-France quand elle a été prise à partie par un individu sur le parking. Alors qu'elle déverrouille sa portière, elle voit dans le reflet de sa vitre quelqu'un courir dans sa direction. Elle se retourne et le jeune homme la plaque contre la voiture, lui demande son téléphone dont il dit avoir besoin. S'en suit une agression sexuelle :
Tout en me plaquant, avec son autre main, il me touche le sexe. Il place sa main entre mes jambes et me touche. Je le repousse violemment, je rentre dans la voiture et je referme la portière
L'individu lui redemande son téléphone, ce que la jeune femme lui refuse de nouveau, puis il quitte finalement les lieux. Pour l'infirmière libérale, le contexte de cette agression est d'autant plus choquant :
J'étais vraiment choquée que quelque chose comme cela se fasse en pleine journée, en pleine rue, et en plus je suis infirmière donc j'étais en tenue de travail. Se faire agresser durant l'exercice de ses fonctions, c'est choquant
Des faits inacceptables que Clarisse a décidé de dénoncer fermement :
Je trouve ça inadmissible. Notre travail est de prendre soin des autres. Mais on n'est plus en sécurité, quel que soit l'heure ou l'endroit. Maintenant j'appréhende, et je devrai toujours regarder derrière mon épaule
Elle a déposé plainte ce matin au commissariat de police de Fort-de-France.
Une recrudescence des agressions
La responsable de Clarisse, Elsa N'Golio, infirmière libérale sur le secteur de Fort-de-France et du Lamentin, constate une multiplication des agressions envers les infirmiers. Des agressions de tous genres, tels que du matériel dégradé, des voitures abîmées, ou encore des pneus dégonflés. Pour les professionnels de santé dont la mission est de prodiguer des soins à la population, c'est l'incompréhension. Et la situation ne s'est pas améliorée avec la crise du Covid, selon la responsable :
Les collègues ne portent pas systématiquement plainte, mais les incivilités et les agressions sont là. Les gens sont sous pression, on a l'impression. J'aimerais qu'on ne nous stigmatise pas, et que les gens n'oublient pas que nous sommes des personnes à part entière et que nous méritons aussi le respect.