44% des jeunes Antillais quittent leur île pour travailler ou étudier
Ce lundi, l’INSEE a publié une étude qui révèle que les natifs des Antilles, de Guyane et de Mayotte quittent souvent leur région natale, contrairement aux Réunionnais.
Ainsi, dans cette enquête, on apprend qu’en 2017, 37 % des personnes de 15 à 64 ans nées aux Antilles et résidant en France vivaient en dehors de leur région natale Selon l’INSEE rappelle cette situation celle des régions métropolitaines limitrophes de la région parisienne. Si le phénomène n’est pas nouveau, il semble avoir pris de l’ampleur. Les ultramarins quittent leur région de naissance plus souvent que par le passé, notamment à Mayotte. A contrario, les Réunionnais sont nettement moins mobiles.
Les jeunes sont les principales populations concernées par ces départs. Ils quittent en effet leur région de naissance dans le cadre de la poursuite d’études ou de la recherche d’un emploi. Des jeunes qui reviennent dans leur territoire d’origine à l’approche de la trentaine. Une situation qui intervient généralement plus tôt chez les femmes que chez les hommes. Les Mahorais seraient ainsi les premiers à regagner leur territoire de naissance selon l’INSEE.
Les personnes vivant hors de leur région natale sont généralement plus diplômées, qu’elles soient nées dans une région d’outre-mer ou de province. Néanmoins, les chiffres révèlent que même lorsqu’ils vivent ailleurs, les natifs d’outre-mer restent moins diplômés que ceux de province. Un diplôme qui selon l’INSEE joue un rôle plus prépondérant dans l’insertion professionnelle des jeunes ultramarins, que leur expérience de mobilité.