La ferveur du Vendredi Saint sous le poids des restrictions
Pour la deuxième année consécutive, la Martinique passe un Vendredi Saint sous l'empire des restrictions liées à la crise sanitaire.
Le Vendredi Saint est, dans la culture religieuse martiniquaise, le jour le plus important du calendrier liturgique. Le jour où, racontent les écritures bibliques, Jésus doit porter sa croix jusqu'au sommet du Golgota avant de périr crucifier.
Ce jour symbolise pour les croyants, le sacrifice de leur sauveur pour le salut de leur âme. Sur notre île, le Vendredi Saint rime avec chemin de croix et acras. Pourtant, cette année comme l'année dernière, la ferveur ne sera pas la même.
En accord avec la préfecture, les autorités religieuses ont décidé de ne pas organiser de processions publiques. Si l'accès aux traditionnels chemins de croix de la Montagne du Vauclin ou du Calvaire n'est pas interdit, les grands rassemblements habituellement orchestrés par les paroisses n'auront pas lieu.
Chaque paroisse a été laissée libre de proposer à ses fidèles une alternative. À la Cathédrale, une messe est prévue dans l'après-midi par exemple comme l'explique le père Jean-Michel Monconthour.
Chaque jour du triduum pascal, il est prévu une célébration qu'on appelle l'office de la Passion. On va relire la Passion du Christ solennellement. Il y aura aussi une vénération de la croix de Jésus.
Le chemin de croix peut se faire dans l'église où les 14 stations ont été matérialisées. "Cette proposition a toujours existé", explique Jocelyne, une paroissienne.
Une messe sera célébrée à la cathédrale Saint-Louis de Fort-de-France, ce vendredi après-midi à 15 heures, par l'archevêque de la Martinique, monseigneur David Macaire.