Chlordécone : Bernard Hayot va porter plainte pour diffamation contre Garcin Malsa
Le patron Martiniquais, à la tête du groupe GBH, annonce des poursuites judiciaires à l'encontre du président du mouvement international pour les réparations, après des « propos mensongers » tenus sur notre antenne : invité sur la polémique autour des bouteilles de rhum JM, Garcin Malsa a accusé Bernard Hayot d'être « un empoisonneur avéré ».
Bernard Hayot, dont la communication est assez rare, est sorti de sa réserve ce vendredi, dans le dossier du chlordécone. Dans un communiqué de presse, le patron accuse Garcin Malsa d'avoir tenu des propos mensongers sur RCI, jeudi 18 mars.
Invité dans notre matinale au sujet des dégradations commises contre les bouteilles JM et les poursuites engagées contre les activistes à l'origine des saccages à la distillerie, le président du mouvement international pour les réparations a accusé Bernard Hayot, propriétaire des rhums JM, d'être « un empoisonneur avéré sur la santé des Martiniquais ». Puis de conclure son intervention en disant :
Un président de la République peut être condamné, ici, en Martinique, il y a un homme, un seul homme, qui est maître du monde, maître de la Martinique et qui peut faire ce qu’il veut.
« Ces propos volontairement diffamatoires et mensongers sont inacceptables, venant en plus d’un homme public de la Martinique. Je veux donc rappeler la vérité à ce sujet : je ne suis en rien responsable, pas plus que les sociétés du Groupe GBH, des problèmes liés à l’importation de chlordécone. » a rétorqué ce vendredi Bernard Hayot dans un communiqué signé de son nom, citant par là même, le rapport d'enquête parlementaire sur le chlordécone disponible ici.
L'homme d'affaires poursuit ensuite en disant « extrêmement préoccupé par le problème de la contamination des sols par cette molécule » :
Comme tous les Martiniquais, je ne comprends pas que l’action judiciaire entreprise depuis de longues années ne puisse aboutir. Je souhaite que toute la lumière soit faite sur ce sujet.
Puis de conclure :
La gravité des déclarations de Monsieur Garcin Malsa me contraint à engager des poursuites judiciaires pour diffamation publique.