Il poignarde un commerçant de la rue Frébault en le traitant de terroriste
Après plusieurs expertises psychiatriques ordonnées lors des premières comparutions immédiates le mois dernier, l’homme qui avait grièvement poignardé un commerçant de la rue Frébault début février était de nouveau escorté à la barre hier pour être jugé. Vu son état mental et ses explications farfelues notamment à l’encontre de terroristes imaginaires, une hospitalisation sous la contrainte à été prononcée par les juges.
Lors de ses différentes expertises, Cheikh Kane, Guadeloupéen de 39 ans revenu de l'hexagone, s’est décrit comme étant un agent de sûreté privée, une sorte de service secret en mission d’observation ont indiqué de leur côté les juges. Le 1er février dernier au matin, alors qu’il traînait dans les rues de Pointe-à-Pitre, il s’était disputé avec un commerçant d’origine syrienne, lui lançant qu’il était un terroriste.
La victime s’était auparavant interposée car l’individu importunait une passante âgée, « c’était ma grand-mère, je lui faisais des bisous » a répondu le mis en cause. Sauf que l’altercation verbale a dégénéré. Le trentenaire s’est mis à vociférer, prêtant au responsable du magasin des intentions extrémistes. Armé d’un couteau, il lui avait ensuite asséné un coup de couteau dans le ventre, une blessure qui a entraîné 4 jours d’ITT.
Contrairement aux audiences préalables, la victime n’était cette fois ci pas présente pour demander une indemnisation. Le psychiatre qui n’avait pas été clair dans son premier rapport, a finalement signalé une abolition du discernement. Une irresponsabilité mentale requise également par le ministère public, aux vues des déclarations plutôt ubuesques. Constatant le trouble mental, le tribunal a prononcé à l’encontre du prévenu une hospitalisation d’office en centre médical fermé.