Le mois de mars consacré à la sensibilisation à l'endométriose, une maladie gynécologique douloureuse
Une campagne de sensibilisation à l'endométriose est menée tout au long du mois de mars. Il s'agit d'informer sur cette maladie gynécologique qui touche au moins une femme sur dix.
Le mois de mars est consacré à la sensibilisation à l’endométriose. Une maladie gynécologique chronique, qui peut parfois être fortement invalidante et même provoquer l’infertilité.
Une affection chronique qui touche au moins une femme sur dix. Encore méconnue et peu comprise, l’endométriose soulève de nombreuses questions, notamment sur sa prise en charge.
Une prise en charge qui s'améliore progressivement. Depuis quelques mois, un centre de douleur pour l’endométriose est installé à l’hopital Pierre Zobda Quitman. Dans ce mobil home positionné près de l’école d’infirmiers, les femmes peuvent avoir une consultation spécifique.
Il faut en moyenne 7 ans pour diagnostiquer l'endométriose. Ce laps de temps peut sembler être une éternité pour les patientes atteintes de cette maladie. "Il y a un retard de diagnostic qui est très très long", regrette le docteur Brigitte Tyburn médecin de la douleur pour l’endométriose à l’hopital Pierre Zobda Quitman.
C'est terrible ça peut durer des années et des années. On n'a jamais un diagnostic de l'endométriose posé avant une dizaine d'années d'évolution. La douleur qui résiste à un antalgique simple, à une anti-inflammatoire simple, ce n'est pas normal
Audrey fait partie de ces malades qui ont été diagnostiquées tard. C’est finalement un dermatologue qui a posé le mot endométriose sur ses douleurs au niveau du nombril. Aujourd’hui, maman d’une petite fille, elle avoue être chanceuse. D'autant plus qu'elle a été soignée en Martinique.
Dans mon parcours du combattant, j'ai eu quand même beaucoup de chance. J'ai eu toutes mes réponses ici. Je n'ai pas eu à partir. Mon intervention s'est réalisée ici. La maladie était mal connue à l'époque. J'ai des connaissances qui ont du partir pour avoir des réponses
Au centre de douleur de l'endométriose du CHUM, des chirurgiens, des gynécologues et des médecins spécialisés dans la douleur accueillent les patients. Ces derniers se bousculent désormais pour avoir un diagnostic précis. Une démarche qu'encourage le docteur Brigitte Tyburn.
On peut les aider, les accompagner, comprendre leur douleur. C'est une maladie complexe, les signes sont multiples et le diagnostic est tardif. Il ne faut pas qu'elles hésitent.
Pour l'heure, aucun traitement n'existe contre l'endométriose mais de l'aveu même des femmes qui souffrent de cette maladie, la création de ce centre est un grand pas.
Une marche organisée ce samedi (13 mars 2021) à Rivière-Pilote à 9 h 30 place de la Savane s'inscrit dans cette démarche de sensibilisation. Une conférence avec l’association endo France Martinique sur la maladie est également au programme de la manifestation. L'occasion d'aborder les ressources à la disposition des malades.
Info Pratique : centre de douleur pour l’endométriose à l’hopital Pierre Zobda Quitman 0596 55.21.39