Il y a 35 ans disparaissait Marius Cultier, génie de la musique martiniquaise
Marius Cultier s'est éteint le 23 décembre 1985. Le génie de la biguine et du jazz a profondément marqué la musique martiniquaise dans les années 70 et 80.
Il y a 35 ans, la Martinique apprenait le décès de Marius Cultier. Une note triste dans le coeur des Martiniquais qui avaient appris à apprécier ce génial musicien père spirituel du biguine-jazz.
Ses envolées au piano qui mélangeait le jazz au tambou bèlè, à la biguine et à des paroles en créole ont signé le style de ce musicien hors pair.
Dans le mitan des années 70, Cultier révolutionne la musique antillaise. Une période bénie pour la musique martiniquaise où émergent les Ralph Thamar, les Paulo Rosine ou encore Jocelyne Béroard qui interprétera le magistral "Concerto pour la fleur et l’oiseau", premier prix de la chanson d’outremer en 1982 à Paris.
Ce génie précoce né au Terres Sainvilles devient à 9 ans le chef d'orchestre de l'ORTF. Surdoué, ce pianiste autodidacte remporte l’International piano contest à Porto Rico, face à une centaine de pianistes professionnels venus des Etats-Unis, de Cuba du Brésil, et même de l’Europe. Pour l'occasion, il avait interprété "Round Midnight" un standard de jazz composé par Thelonious Monk en 1944.
À 21 ans le jeune Marius Cultier anime une émission radio intitulée "Punch en musique" qui connaîtra un grand succès auprès du public.
L'année d'après, il quitte la Martinique pour le Canada où il connaît aussi le succès. Il y rencontre Miles Davis, BB King, Dionne Warwick ou encore Robert Charlebois.
En 1976, il joue au Palais des Congrès à Paris. Un an plus tard, il joue pendant une semaine à l’Olympia de Paris, à l’invitation de Bruno Coquatrix, au mois de mai.
C'est en 1977 que Marius Cultier revient en Martinique d'où il rayonne jusqu'à sa mort le 23 décembre 1985.
Depuis 2017, une association, Marius Cultier Mémoire, fait vivre l'héritage de musicien. En 2018, le lycée professionnel de Dillon a pris le nom de Marius Cultier. Un hommage porté par les élèves de l'établissement eux mêmes.