Ecoles fermées : des parents d'élèves de Sainte-Rose interpellent le Préfet et la Rectrice
L'Association des Parents d’Élèves Solidaires de Sainte-Rose a tenu à interpeller les autorités sur la situation dans leur commune. Dans un communiqué publié le 19 novembre dernier, ils disent vouloir alerter sur les difficultés rencontrées par les parents d’élèves des écoles primaires de Sainte-Rose.
Dans un communiqué publié le 19 novembre dernier, une association de parents d'élèves de Sainte-Rose, dit vouloir alerter le Préfet et la Rectrice de l'Académie de la Guadeloupe sur les difficultés rencontrées par les parents d’élèves des écoles primaires de Sainte-Rose.
Selon l'Association des parents d'élèves solidaires de Sainte-Rose, le droit à l’instruction de leurs enfants est trop souvent bafoué à cause d’une mauvaise gestion de la municipalité. L'association prend pour exemple les écoles fermées pour cause de coupure d’eau à Bis, Morne Zizi, La Boucan et s'étonne que la Mairie n'ait pas rempli le dossier de demande de subvention au titre de la Dotation de Soutien à l'Investissement Local. Une dotation qui selon eux, aurait permis de mettre en conformité ses établissements scolaires avec les préconisations du protocole Covid.
Des enfants et des parents pris en otages
Les parents d'élèves interpellent également les autorités sur le cas des écoles fermées par la Mairie sur le temps scolaire pour cause de travaux ou de dératisation mais aussi de celles qui ont été cadenassées et ont vu leurs serrures vandalisées lors de certains mouvements de grèves des agents municipaux. Comment prévenir et éviter que les établissements ne soient à nouveau prises en otages par des personnes malveillantes lors des conflits sociaux? s'interrogent les parents d'élèves qui demandent si la Préfecture peut se positionner plus rapidement pour maintenir une continuité du service public d’éducation. Ces parents d'élèves se disent exaspérés face à cette situation.
« Comment organiser convenablement notre vie professionnelle quand l’incertitude sur l’accueil et la sécurité de nos enfants est omniprésente? » disent-ils.
Ce n'est pas le seul point noir dénoncé par l'association qui pointe également du doigt la sécurité des enfants qui, semble-t-il, n'est pas assurée par la municipalité avec des bâtiments vétustes, souvent privés d'eau et non-équipés en produits d'hygiène alors même que le territoire fait face à la pandémie de covid-19.
Un manque de transparence
Par ailleurs, l'association s’inquiète du manque de communication et d'une absence de transparence de la municipalité dans ce dossier. Selon elle, aucune subvention pédagogique n’a été versée aux écoles de Sainte-Rose depuis plusieurs années, la Mairie ne fournirait jamais aucun échéancier ou planning de répartition des travaux prioritaires dans les écoles. Elle dit déplorer les nombreuses absences d’élus aux Conseils d'Écoles et le fait qu'aucun décompte transparent des jours de cantine et de garderie non assurés pour cause de blocage des écoles n'ait jamais été réalisé.
L'APES regrette en outre que toutes leurs correspondances avec la Mairie soient restées lettre morte.
Des différences de traitement entre les écoles
Enfin, l'association s'insurge contre des différences de traitements entre les établissements scolaires de la communes. Faute de communication, elle dit ne pas pouvoir s'assurer d'un traitement équitable entre les écoles en terme de subventions et de travaux. Elle prend pour exemple, les écoles de Viard et du Boyer qui bénéficient d’un service de garderie privée, alors que toutes les autres écoles de Sainte-Rose font appel au service de garderie municipale moins onéreux. Une situation qui pénalisent les parents en situation de précarité.
Une médiation des autorités
Au vu de la situation, l'Association des Parents d’Élèves Solidaires de Sainte-Rose demandent au Préfet et à la Rectrice d'Académie, en leurs qualités de représentants de l’autorité de l’État français en Guadeloupe, de bien vouloir servir de médiateur entre les parents d’élèves de Sainte-Rose et la municipalité afin d’engager un réel débat sur la gestion de ses écoles. « L’instruction de nos enfants et leur bien-être est en jeu » précise les parents d'élèves.