[AUDIO] Affaire Michel Zecler : quatre policiers mis en examen

Par 29/11/2020 - 13:43 • Mis à jour le 30/11/2020 - 09:47

Les quatre policiers impliqués dans le tabassage du producteur de musique d’origine martiniquaise Michel Zécler, la semaine dernière à Paris, ont été mis en examen et un placement en détention provisoire a été requis pour trois d'entre eux. Le procureur de la République de Paris l’a annoncé dans une conférence de presse toute à l’heure (dimanche 29 novembre).

    [AUDIO] Affaire Michel Zecler : quatre policiers mis en examen

Au terme de leurs garde à vue à l'IGPN, les policiers ont été présentés à un juge. Une information judiciaire a été ouverte, et le parquet de Paris a donc requis leur mise en examen. 

Pour les trois agents que l'on voit sur les images, il s'agit d'une mise en examen pour les chefs de violence volontaire, par personne dépositaire de l'autorité publique, avec arme - une matraque - en réunion, et accompagnée ou suivie de propos à caractère raciste. Ils sont aussi mis en examen pour faux en écriture public, violation de domicile et dégradation de biens privés en réunion.

Leur placement en détention provisoire a également été requis, "en considération du trouble exceptionnel et persistant à l'ordre public provoqué par la gravité de l'infraction", a indiqué le procureur. 

Pour le quatrième policier, suspecté d'avoir jeté une grenade lacrymogène dans le studio, il est mis en examen pour violence volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique, en réunion et avec arme, cette fois la grenade, et pour dégradation de bien par un moyen dangereux pour les personnes. Lui a été placé sous contrôle judiciaire, et il a l'interdiction d'exercer ses fonctions. 

Los de leurs 48 heures de garde à vue, les policiers ont nié toute intention et propos racistes. Ils ont en revanche maintenu leur version des faits : qu'ils voulaient intercepter Michel Zecler parce qu'il ne portait pas le masque obligatoire dans la rue, qu'ils ont ensuite suspecté une affaire de stupéfiants. C'est parce que le producteur résistait et ne voulait pas sortir du local qu'ils auraient porté des coups, qu'ils ont reconnu non-justifiés. Ils affirment avoir agi par peur, selon le parquet.

Michel Zecler a publié aujourd’hui un message sur les réseaux sociaux. Le producteur y remercie tous les soutiens qu’il a reçu, et appelle au calme. "Les faits sont graves. Ma réponse sera froide mais résolue. La justice passera. J'y veillerai", a-t-il conclu.

Le procureur de Paris, Rémy Heitz, annonce les mises en examen des policiers :


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