Procès fratricide : le verdict attendu ce mercredi
Jean-Yves Mobétie-Jacquet saura ce soir s'il reste en prison ou s'il retrouve la liberté. Ce mardi après-midi, au cours d'une audience marquée par une scène plus ou moins rocambolesque, il a été entendu sur les faits.
Il est rare d'entendre rire dans l'enceinte de la cour d'assises qui plus lorsque l'affaire traitée est un fratricide. Pourtant ce mardi après-midi, il était difficile pour certains de se retenir lorsqu'il a fallu reproduire la scène de l'affrontement, selon les éléments recueillis lors de l'enquête. Le seul témoin de la scène, présent en première instance, avait permis de valider la thèse de l'acte volontaire et non accidentel. Désormais introuvable, en son absence, l'avocat de la défense et l'avocate générale ont du interprété respectivement, le rôle de l'accusé et celui de la victime.
Une démonstration qui n'a pas été du goût de Jean-Yves Mobétie-Jacquet qui a alors voulu s'interposer sans succès. Le Ministère Public a en effet fait valoir sa crainte vis-à-vis de l'accusé : difficile de lui faire confiance avec une fourche dangereuse dans les mains; en l’occurrence l'arme du crime. Cette scène associée à des évocations plus ou moins surprenantes a provoqué quelques rapides éclats de rire dans le tribunal.
Verdict attendu ce mercredi
Ce mercredi matin, le ton risque d'être plus grave et l'ambiance plus lourde. Place en effet à la thèse de la partie civile représentée par Maître Clémentine Plagnol, qui sera consolidée par celle de l'accusation, représentée par l'avocate générale, Elodie Rouchouse, qui entrera en voie de condamnation en requérant les violences volontaires avec arme ayant entraînées la mort sans intention de la donner et l'anti thèse de Maître Laurent Hatchy qui plaidera la légitime défense.
Qui l'emportera ? Le verdict est attendu dans l'après-midi. Si les violences sont reconnues, Jean-Yves Mobétie-Jacquet sera, de nouveau condamné et restera en prison. Si la cour d'assises lui concède la légitimité, il sera acquitté et retrouvera la liberté.