Assises : ouverture du procès en appel d'un fratricide
Ce lundi après-midi, un fratricide est appelé à être jugé devant la Cour d'Assises. Un duel à coups de coutelas et coups de fourche qui s'est achevé par la mort, sans intention de la donner, du plus jeune des deux frères le 6 mars 2017 à la section Faugas, au Lamentin. Il est reproché à Jean-Yves Mobétie-Jacquet, 45 ans, d'avoir tué son frère aîné.
Acte involontaire ou pas ? La question divise encore et conduit Jean-Yves Mobétie-Jacquet à revenir devant la cour d'assises ce lundi et jusqu'à mercredi, cette fois en appel.
L'accusé avait été reconnu coupable de violences volontaires avec arme ayant entraînées la mort sans intention de la donner, autrement dit, coups mortels, et avait été condamné en première instance devant la cour d'assises de la Guadeloupe, siégeant à Basse-Terre, le 26 juin 2019 à la peine de 12 années de réclusion criminelle. Il avait fait appel de ce verdict.
L'affaire évoquée concerne à nouveau l'affrontement qui, le 6 mars 2017, l'a opposé à son frère, Valéry, plus âgé que lui d'un an. Une rixe qui conduira à la mort de ce dernier des suites de ses blessures. L'épilogue d'un énième différent entre les deux frères, à propos, semble-t-il, de partages de terrains ; la mère des protagonistes étant décédée 3 semaines plus tôt.
Néanmoins, cette nouvelle dispute tourne mal : l'un des frères étant armé d' un coutelas et l'autre d'une fourche. Un outil sur lequel le plus jeune des deux frères va s'empaler et se blesser mortellement. Il décèdera une demi-heure plus tard malgré l'intervention des secours.
L'auteur des faits qui s'était enfui, a été interpellé quelques heures après la rixe.
Un peu plus de 3 ans après ce drame familial, des souvenirs douloureux risquent rejaillir cette semaine à l'occasion de ce procès. Quelles que soient les circonstances, il est toujours dramatique pour une famille d'évoquer un crime à l'intérieur même de son propre cercle.