Collectif Santé en Danger : une antenne s'ouvre en Martinique pour défendre les professionnels de santé locaux
La Martinique rejoint le mouvement « Collectif Santé en Danger ». Il s'agit d'un rassemblement de professionnels de santé désireux de faire évoluer le système de santé et d'en faire une priorité nationale. L'antenne Martinique entend rassembler soignants et usagers de la santé de l'île, afin que notre territoire ne soit pas oublié et que les difficultés rencontrées puissent être prises en compte.
Le collectif Santé en Danger, c'est un rassemblement né de la crise du Covid-19. Il a vu le jour suite au Ségur de la Santé, une consultation des acteurs du système de soin français qui a eu lieu en juillet dernier. L'objectif est de faire remonter au niveau national ce qui, sur le terrain, ne fonctionne pas dans le système de santé. Aujourd'hui, le collectif rassemble 197 000 personnes sur Facebook, et la Martinique rejoint le mouvement.
"L'antenne Martinique est là pour regrouper des soignants et des usagers de la santé", explique Maureen Crispin, représentante régionale du Collectif santé en danger. "Nous essayons de faire remonter toutes les revendications et demandes des soignants et professionnels de santé. Nous savons qu'il y a des problèmes de matériels, des problèmes d'effectifs. Nous savons aussi que les soignants doivent faire face à tout cela et doivent faire avec, vu la conjoncture actuelle avec l'épidémie de Covid-19 mais aussi l'épidémie de dengue. Au final, tout cela entraine beaucoup de passages aux urgences, beaucoup de passages chez les médecins, et nous aimerions donc avoir le ressenti de chacun afin de faire remonter l'information."
Un deuxième Ségur de la Santé pour les professions oubliées
Autre revendication du rassemblement : la mise en place d'un deuxième Ségur, qui prendrait en compte un certain de nombre de professions oubliées du premier Ségur.
"Le Ségur 2 demandé par le collectif Santé en Danger consiste à amener à la table des négociations les professions qui n'ont pas été représentées, ou peu, ou très mal", indique Maureen Crispin. Nous attendons également que certaines pénibilités du travail de soignant soient reconnues, comme le travail de nuit dont il n'a jamais été question alors que c'est quand même une question fondamentale. Nous attendons aussi que certaines professions soient tout simplement vues comme elles doivent l'être, comme les sages-femmes par exemple." En effet, ces dernières, bien que classées dans la catégorie "profession médicale" comme les médecins, peinent toutefois à obtenir une revalorisation salariale à la hauteur de leur statut.
"Il faut donc que tout soit bien remis dans le bon sens et que les choses soient faites convenablement", conclut-elle. "Et puis en dernier lieu, les salaires, parce que ça ne suit pas et que ça doit être fait bien différemment."