Cinq procédures de licenciement au sein de l'équipage des Vedettes Tropicales
La crise sanitaire n'en finit pas d'alimenter la crise économique. Cette fois-ci, ce sont les employés des Vedettes Tropicales qui sont touchés par la baisse de leur activité. Cinq procédures de licenciement sont engagées par la direction.
La crise sanitaire engendre de tristes répercussions économiques. L’entreprise Vedettes Tropicales qui assure les liaisons maritimes en baie de Fort-de-France et avec Case-Pilote vient d’annoncer la suppression de 5 postes.
La procédure de licenciement économique concerne quatre matelots et un capitaine.
Pour la direction de la compagnie de transport maritime, cette issue sociale était inévitable vu la fonte des recettes en raison de la crise sanitaire. "Nous avons été confinés en pleine saison touristique. La situation était déjà compliquée car on réalise plus de 65% de nos recettes pendant la haute saison touristique. On va aussi rater la saison 2020-2021", analyse Charles Conconne, directeur général des Vedettes Tropicales.
Il rappelle que la délégation de service public dont bénéficie l'entreprise prévoit que 60% des recettes soient assurées par la contribution de la collectivité, le reste est couvert par les revenus commerciaux de l'entreprise. "Notre chiffre d'affaires a dégringolé de 70% depuis le début du mois de novembre 2020. On ne peut pas continuer à fonctionner avec des charges qui ne bougent pas contrairement aux recettes", déplore Charles Conconne.
La CSTM interpelle la CTM
Il impute aussi cette décision de licenciement au refus du syndicat CSTM d’accepter la prolongation du chômage partiel. Cela aurait permis de maintenir les salaires avec 84 % pris en charge par l’Etat et le reste par l’entreprise.
Sauf que pour la centrale syndicale, ce dispositif doit absolument être soumis à la CTM puisque les Vedettes Tropicales touchent des financements de la collectivité pour son fonctionnement de service public.
"Nous sommes dans le cadre d'une délégation de service public. Monsieur Conconne envisage de faire du chômage partiel mais il n'a pas motivé cette orientation auprès de la CTM. Il fait de l'habillage et de la pression médiatique. Nous n'allons pas céder à ce chantage", répond Marcus Cheviot, secrétaire général de la CSTM.
Le responsable syndical indique qu'un courrier a été adressé à la collectivité territoriale de Martinique pour l'informer de la situation. Ce même courrier sollicite une rencontre avec Louis Boutrin, premier vice-président de Martinique Transport et conseiller exécutif en charge du transport. Une missive, qui selon Marcus Cheviot, n'a toujours pas reçu de réponse.