Fête sauvage à Port-Louis : l'organisateur jugé au tribunal
Souvenez-vous de cette fête sauvage, organisée le 13 septembre dernier sur la Pointe à sable à Port-Louis. L'organisateur qui célébrait ce jour là son anniversaire, était poursuivi ce jeudi devant le tribunal correctionnel pour ne pas avoir respecté la réglementation en vigueur lors de cette seconde vague de Covid19. Il devait également répondre de dégradation d'un site protégé. L'office nationale des forêt (ONF) s'est d'ailleurs constituée partie civile au procès. Le prévenu a finalement écopé d'une amende de 1000€ ainsi que des dommages et intérêt à payer.
Le prévenu a déclaré à l'audience avoir été dépassé par la tournure des événements. A la base, il n'avait invité qu'un petit groupe d'amis, moins de 20 convives mais que l'invitation, sous forme de flyer, s'est mystérieusement retrouvée sur les réseaux sociaux. Lui n'était pas au courant jusqu'à ce qu'il voit débarquer des dizaines de personnes sur cette Pointe à sable. Concernant les déchets abandonnés, il ne les a pas reconnu, le jeune homme qui fêtait ce jour là ses 31 ans, a affirmé avoir pris soin de nettoyer et d'embarquer sur son bateau, les poubelles issues de sa fête. Certains détritus pris en photo par les forces de l'ordre les jours suivants ne lui appartiendraient pas. Il ne savait pas non plus que le site était protégé, aucun panneau ne l'indique mais maintenant il le sait et tentera de faire passer le message à son entourage.
C'est avec regrets qu'il s'est exprimé devant les juges et la représentante de l'Office Nationale des Forêts, partie civile. Cette dernière a insisté sur le fait que ce genre de manifestations perturbent les espèces animales, notamment les tortues dans leur ponte. Le procureur adjoint pour sa part, a souligné qu'on pouvait faire la fête, ce n'est pas interdit, mais dans le respect des règles en vigueur, en l'occurence, on était en période de Covid19, il y avait beaucoup trop de monde et aucun geste barrière, ni masque visible sur les vidéos amateurs, jointes au dossier.
Le parquet a aussi indiqué qu'un autre organisateur devra très prochainement répondre, lui aussi d'une fête sauvage organisée en juillet sur l'îlet Cochon, avant de rappeler que cette infraction fait encourir jusqu'à 6 mois de prison. Il a requis pour cette affaire, 3000€ d'amende et une peine de prison assortie du sursis. En l'absence de casier judiciaire, le tribunal a opté pour 1000€ d'amende ainsi que 2835€ de dommages et intérêt à payer, pour le nettoyage de la plage diligenté par les agents publics.