Meurtre au Cap Macré : le cri d'alerte de l'Union des femmes de Martinique

Par 12/11/2020 - 06:00 • Mis à jour le 12/11/2020 - 07:37

L'Union des femmes de Martinique réagit deux jours après un féminicide présumé au Marin. Le compagnon de la victime a été placé en détention provisoire. Ce drame survient un an après la mort d'Aurélia à Trénelle, victime de l'incendie probablement déclenché par son concubin.

    Meurtre au Cap Macré : le cri d'alerte de l'Union des femmes de Martinique

"Nous sommes vraiment sous l'émotion et aussi sous la révolte", s'insurge Rita Bonheur , présidente de l'Union des femmes de Martinique, après le drame qui s'est produit lundi matin (9 novembre) quartier Cap Macré au Marin. Une femme décédait après avoir, semble-t-il, reçu une balle à la tête. Le lendemain des faits, un homme de 33 ans a été placé en détention provisoire. Lors de sa garde à vue, l'individu a évoqué une dispute qui aurait mal tourné. 

Ce féminicide présumé intervient un an presque jour pour jour après celui d'Aurélia. Cette jeune femme, habitante du quartier Trénelle à Fort-de-France, était décédée à l'hôpital des suites de ses brûlures en novembre 2019  : c'est son compagnon qui aurait volontairement déclenché un incendie dans la chambre à coucher. 

"Nous sommes révoltées car , une fois de plus , il y a un féminicide et c'est toujours une fois de trop . Nous devons nous révolter tous et toutes contre cette barbarie, contre ce machisme , contre la banalisation de cette violence qui va jusqu'au meurtre ", interpelle encore la militante.

L'inquiétude est d'autant plus grande que la nouvelle période de confinement que connaît actuellement la Martinique est propice aux violences au sein des familles. Les signalements et les appels d'urgence sur les plate-forme dédiées sont d'ailleurs en hausse depuis le reconfinement.  

"Il faut que toutes celles et ceux qui se sentent concerné(e)s réagissent sur les réseaux et sur les médias pour faire entendre leur révolte et leur refus de cette violence" , exhorte Rita Bonheur. 

Les restrictions liées à la crise sanitaire rendent plus compliquée l'organisation d'une manifestation de soutien. Mais l'UFM donne d'ores et déjà rendez-vous le 25 novembre prochain lors de la Journée internationale pour l'élimination de la violence contre les femmes. Et rappelle les numéros à composer en cas d'urgence :  

- Plateforme d'écoute SOS KRIZ 7j/7 24h/24 : 0 800 100 811

- UFM : 0596712626 ( tapez 1) 

- En cas de danger immédiat : 17

 

 


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