Ils forcent la compagne de leur victime à un acte sexuel
Un jeune majeur était présenté en comparution immédiate ce vendredi après-midi pour un acte particulièrement odieux. Il avait au début du mois avec sa bande, lors d’une expédition punitive à Pointe-à-Pitre, exigé une fellation de la part de la compagne de l'individu chez qui ils étaient venus demander des comptes. Un viol requalifié en agression sexuelle. Le prévenu sans antécédents judiciaires a écopé pour sa première condamnation de 4 ans de prison dont 2 fermes avec mise sous écrous.
Livio Souama, tout juste âgé de 18 ans a nié avoir demandé cet acte sexuel, à la base il s’agissait d’une blague mais les meneurs du groupe très sérieux eux, ont insisté, lui se serait donc laissé faire. Un viol sous la menace, correctionnalisé avec l’accord de la victime survenu le 1er octobre dernier. Au départ, une dizaine de jeunes se rendent au domicile d’un individu qu’ils soupçonnent de leur avoir volé un scooter, cité Georges Roux à Pointe-à-Pitre. L’homme est frappé, sa compagne présente est elle aussi prise à partie et se verra contrainte, devant le regard de son ami, d’exaucer cette sordide demande.
Une femme de 42 ans, de surcroit déficiente mentale et signalée adulte handicapé. Elle est sous tutelle, sa mère présente à l’audience n’a pas souhaité se constituer partie civile, certainement par peur de représailles. Il faut savoir que les intéressés étaient lors de cette expédition punitive, armés et très menaçants. Interpellés mardi, certains seront jugés pour les violences, mais celui qui a "bénéficié" du rapport, s’est excusé à la barre, « tout est allé si vite, l’effet de bande, je n’ai pas réfléchi ». Ajoutant ensuite que « lui personnellement ne l’a pas forcé et il ne sait toujours pas pourquoi il a accepté ». C’est ce qu’il a dit aux juges. Un prévenu qui ne "se soucie que du risque de finir en prison, pas du sort de sa victime" lui a fait remarquer l’un d’eux.
Le Procureur adjoint Michaël Ohayon, a souligné la gravité des faits dans un contexte en l'espèce anxiogène, avant d’exiger une peine ferme avec maintien en détention. Le tribunal a suivi ses demandes en prononçant 4 ans dont 2 assortis d’un sursis probatoire et inscription au fichier des délinquants sexuels. Le maximum prévu par le Code pénal en matière d'agression sexuelle est de 5 années. Notez que la mère du jeune homme accompagnée de proches dans la salle, a éclaté en sanglots à l'annonce du délibéré.