Assises : un trentenaire jugé pour viols et enlèvement
Gianny Bellony, 34 ans, est jugé à partir de ce matin pour viols aggravés et enlèvement par la cour d'assises de la Martinique.
Cette session d'assises du mois de septembre s'achève par une sordide affaire de viols aggravés. Dans le box des accusés , Gianni Bellony, un homme de 34 ans qui aurait enlevé et abusé de cinq jeunes femmes entre mars et août 2016. Une mineure et quatre adultes de 18 à 21 ans, encore traumatisées par leur agression sexuelle présumée.
Dans ce procès qui se tiendra à huis clos, l'accusé n’est pas un inconnu de la justice. Gianni Bellony a en effet déjà eu affaire aux autorités judiciaires pour des violences intra-familiales et des viols commis sur des ascendants.
Mais dans cette affaire , l’accusé aurait eu recours à un mode opératoire plus ou moins établi. Il approchait ses victimes toujours de la même manière.
Dans un premier temps, il les traquait à bord de sa voiture, une Seat blanche, avant de les aborder pour les amener souvent dans le même lieu, allant jusqu’à kidnapper l’une d’entre elles, qui avait tenté de se cacher.
Face à ses victimes, l’homme se disait armé et avec un passé judiciaire de criminel. L'enquête a révélé que Gianni Bellony sévissait principalement sur le secteur centre entre Fort-de-France et le Lamentin. Le trentenaire avait également embarqué une auto-stoppeuse à Rivière-Pilote.
Lors de son interpellation, le mis en cause avait nié en bloc les faits de violences et d’agressions sexuelles sur les trois victimes. Son ADN avait pourtant été retrouvé sur une tâche du jean d’une des jeunes femmes et il n’avait pas hésité à laisser ses coordonnées téléphoniques à certaines de ses victimes qui souhaitaient une preuve pour le piéger .
Lors de son audition, l'homme s'était vanté d'être un coureur de jupons qui n'avait pas à forcer les femmes pour avoir des relations sexuelles. L’enquête menée auprès de ses anciennes compagnes avait révélé un homme présentant un fort penchant pour le sexe. Par ailleurs, les investigations ont permis de découvrir que par le passé l'accusé avait bénéficié d'un suivi psychiatrique accompagné d’un traitement médicamenteux qu’il aurait arrêté.
Ce mercredi, seulement trois victimes feront face à leur agresseur.