Au cœur de la réanimation du CHU, "on arrive à la limite des moyens humains"
Alors que le CHU de la Guadeloupe a lancé un appel à la mobilisation des soignants pour faire face à la crise COVID-19, le service de réanimation vit sous tension à mesure que les jours passent. La hausse des cas, notamment graves, à laquelle s'ajoute l'entrée d'autres malades et victimes d'accidents, mais aussi les arrêts maladies de nombreux agents et soignants, compliquent une situation déjà délicate. RCI s'est rendu sur place.
"On est en proie à une augmentation très importante", alerte le docteur Marc Valette, responsable du service de réanimation du CHU. Sur place, tous les lits COVID sont pris, une vingtaine dans le service initial, mais ce n'est pas tellement le matériel qui inquiète. Le CHU prend soin d'avoir un coup d'avance et huit lits supplémentaires viennent d'être ouverts dans l'ancien self. D'autres suivront si besoin. Là où la tension est forte, c'est sur le personnel.
"Ça commence à faire beaucoup plus que d'habitude, d'où les appels pour la réserve sanitaire et les soignants", abonde le docteur Bruno Jarrige, responsable médical de la crise COVID au CHU. Avec 65 soignants testés positifs et des médecins, infirmiers ou aide-soignants déjà surchargés d'heures supplémentaires et parfois épuisés, l'aide devient essentielle. L'établissement estime les besoins à une centaine de personnes.
Outre ces ressources, la solidarité est plus que jamais nécessaire à écouter les responsables du centre hospitalier. "On a besoin de la solidarité territoriale dans les hôpitaux et les cliniques de la Guadeloupe, et au-delà des soignants, il faut que la population augmente le respect des précautions", alerte Bruno Jarrige.
Écoutez le reportage de RCI au sein du service de réanimation du CHU.