Drame à Destreland : la fille de la victime soupçonnée de tentative d’assassinat
C’est pour « tentative d'assassinat » sur sa maman qu’une adolescente mineure a été mise en examen et incarcérée, ce vendredi, à la prison de Baie-Mahault annonce le procureur de Pointe-à-Pitre. La femme avait été grièvement blessée par balle sur le parking de Destreland, lundi ; les premiers éléments laissaient envisager la piste du suicide. Piste balayée par l’enquête.
« Le parquet de Pointe à Pitre a ouvert ce jour une information judiciaire du chef de tentative d'assassinat contre une jeune fille, mineure née en 2005, lycéenne a qui il est reproché d'avoir volontairement et avec préméditation tenté de donner la mort par arme à feu à sa mère, âgée de 39 ans », indique le procureur de la République de Pointe-à-Pitre, Patrick Desjardins, dans un communiqué.
Lundi, vers 10 heures, sur le parking du centre commercial de Destreland à Baie-Mahault, la femme avait été prise en charge par les secours, blessée par balle au niveau du cou. Les faits « avaient été interprétés, dans un premier temps, comme une possible tentative de suicide de la victime » mais « l'enquête confiée à la brigade des recherches de la compagnie de gendarmerie de Pointe à Pitre a permis d'écarter l'hypothèse du suicide au profit de celle d'un acte vraisemblablement volontaire et prémédité de la fille de la victime également présente dans le véhicule », selon le communiqué.
« L'arme à feu utilisée se trouvait jusque là au domicile familial, sans autorisation » est-il encore précisé. La victime est toujours entre la vie et la mort.
L’adolescente « a été mise en examen ce jour par une juge d'instruction du pôle criminel du tribunal judiciaire de Pointe à Pitre puis elle a été présentée à la juge des libertés et de la détention de la juridiction qui l'a placée en détention provisoire. Les investigations vont se poursuivre pour comprendre les motifs de ce passage à l'acte et préciser les circonstances et le contexte familial dans lesquels ces faits ont été commis » précise encore le procureur qui souligne aussi « la complexité du dossier » et « l'état de minorité de la mise en examen ».
« Au delà du drame familial qu'ils génèrent, ces faits illustrent une nouvelle fois le fléau de la circulation des armes à feu en Guadeloupe et de l'extrême facilité avec laquelle les personnes les plus jeunes sont en mesure d'y avoir accès », écrit encore le procureur.