Les syndicats enseignants dénoncent une réorganisation floue pour la reprise du 22 juin
Le SE-UNSA et l’UNSA Education dénoncent le caractère urgent d’une réorganisation imposée dans un contexte de tension et d’épuisement au sein de toute la profession pour la réouverture des établissements scolaires le 22 juin prochain.
Pour le SE-UNSA de la Martinique et sa fédération l’Unsa Education, le retour de tous les élèves à l’École dénote une volonté commune de mettre en avant l’intérêt de tous les élèves. Mais de nombreuses critiques sont émises sur le délai d’application d’un nouveau protocole et de sa cohérence avec la réalité du terrain.
« En revanche, alors que le Président de la République a laissé entendre un retour à une situation avant confinement, c’est bien un nouveau protocole daté du mercredi 17 juin que les équipes ont à mettre en place d’ici lundi. Une réorganisation de l’espace et du temps qui risque, une nouvelle fois de mettre les équipes et particulièrement les directrices et les directeurs d’école ainsi que leurs adjoints, les chefs d’établissements, les adjoints gestionnaires, (somme toute, les personnels affectés dans les écoles et établissements) en porte-à-faux. Cette énième réorganisation floue, ce décalage persistant entre ce qui est annoncé « le retour obligatoire de tous » et ce qui est possible, n’est pas tolérable. »
Le SE-UNSA et l’UNSA Education dénoncent une nouvelle fois le caractère urgent d’une réorganisation imposée dans un contexte de tension et d’épuisement au sein de toute la profession. Concernant ce nouveau protocole, le syndicat souligne des incohérences d’application de ces consignes au regard de la réalité :
- la distanciation physique d’un mètre en lieu clos dans le cadre d’une scolarisation obligatoire de tous les élèves d’élémentaire et de collège, le non brassage des groupes classes sur des transitions de temps et d’espace différents (classe, restauration, garderie, …)
- dans le contexte de la Martinique et des aléas climatiques étant donné que l’organisation de la classe à l’air libre est une possibilité encouragée.
- ce protocole ne prend pas en compte la situation des personnels vivant avec une personne vulnérable.
Enfin le SE-UNSA et l’Unsa Education dénoncent fermement la nouvelle absence totale de concertation de la profession sur ces nouvelles mesures conséquentes, et en particulier le non-respect des prérogatives du CHSCT. Le nouveau protocole a été adressé aux écoles et établissements avant même qu’il le soit aux élus du CHSCT MEN et à ceux du CTMEN !
« Certes, il s’agirait de retrouver les élèves même pour quelques jours afin de clore une année qui s’est arrêtée brutalement le 13 mars, mais les personnels ne veulent pas être tenus pour responsables de difficultés qui pourraient se présenter le 22 juin. Il appartiendra au Président de la république et au rectorat de la Martinique d’assumer pleinement les conséquences de leurs décisions. »