Covid-19 : les premiers enseignements du contact tracing en Martinique
En Martinique, les mesures de contact tracing qui permettent d'identifier les personnes ayant été en contact prolongé avec un malade du covid-19 sont appliquées depuis la sortie du confinement. Pour l'instant, la situation est sous contrôle.
Après deux semaines de contact tracing l’assurance maladie tire un premier bilan de son action.
Le contact tracing, est un dispositif mis en place afin comme son nom l’indique de tracer et de remonter une chaine de possible contamination au covid 19. Il doit permettre d'isoler et de tester les malades atteints du covid-19 et leur entourage.
Une fois qu’un patient zéro est identifié, les agents de la CGSS ont pour mission d'identifier le nombre de personnes ont été en contact avec lui. Il s'agit ensuite les appeler afin de leur rappeler les règles sanitaires, les tests qu’ils peuvent réaliser, les bons gestes et les inciter à se confiner afin de couper la chaîne de contamination. Ils ne sont cependant soumis à aucune obligation.
Des réactions variées
"Soit ça se passe très bien. La démarche est comprise par l'assuré voir même accueillie très favorablement par la personne. Après, on peut avoir des personnes qui sont un peu moins ouvertes sur le sujet, notamment quand elles sont positives mais asymptomatiques. Elles ont du mal à comprendre que le résultat du test soit positif et elles se montrent réticentes à donner les noms des gens avec lesquels elles ont été en contact.", explique Carine Hellboid, sous directrice de la CGSS Martinique.
Existe aussi la crainte que les données transmises à la brigade dédiée aux cas contact soient utilisées à d'autres fins. "On essaye des le rassurer. Nous ne sommes là que pour le contact tracing. Une autre peur c'est d'affoler leur entourage pour rien. On leur rappelle que même sans symptômes, ils peuvent être contagieux", précise Carine Hellboid.
Période charnière
Pour l’heure le nombre de patients zero ne s’élève qu’à 14 personnes pour 25 cas contact. "Nous avons eu la chance de démarrer en basses eaux, c'est à dire qu'en Martinique nous avons peu de cas. Le confinement a été très très bien suivi", remarque d'abord Joël Quiniou, directeur de la CGSS Martinique.
"On ne peut pas dire que cette période de basses eaux va continuer parce que depuis le 11 mai on est en phase de déconfinement. Les occasions de rencontre et d'infection se multiplient", prévient le directeur de la sécurité sociale en Martinique.