Accès aux plages : le préfet propose d'ouvrir uniquement le matin
Le préfet de la Martinique était l'invité de RCI Matin. Après le refus des maires d'ouvrir les plages avant le 1er juin, Stanislas Cazelles fait une contre-proposition et souhaite un accès dynamique uniquement le matin. Sur le dossier de l'eau, il soumet également l'idée d'une communication quotidienne sur son niveau dans les réservoirs et son débit dans les canalisations.
Au lendemain du comité de pilotage territorial, le préfet de la Martinique a détaillé sa contre-proposition faite aux maires sur l'ouverture des plages. Inquiets sur la sécurisation des plages, les élus avaient émis des réserves hier soir, exprimant leur refus de rouvrir l'accès aux plages dans ces conditions. Stanislas Cazelles a alors fait une contre-proposition : ouvrir dès le lever du jour, et jusqu'à 11h du matin. « Nous allons continuer à discuter pour essayer de trouver une façon, en sécurité, de permettre à ceux qui ont besoin d'aller sur la plage pour faire du sport ou pour leur santé, de le faire prochainement » a indiqué le préfet.
« Dans cette période où l'on doit inventer de nouvelle pratiques professionnelles, les maires sont prudents, et cette prudence est nécessaire » explique Stanislas Cazelles, « il faut faire en sorte qu'il n'y ait pas de cluster ».
Une semaine test pour le couvre-feu
Autre restriction qui pourrait bientôt être levée : le couvre-feu entre 21h et 4h du matin. Pour le préfet, cette disposition est provisoire . « Cette première semaine est une semaine test » selon le préfet, qui ajoute « j'ai souhaité maintenir pour la première semaine de dé-confinement pour que nous ne basculions pas trop vite dans un retour à la vie d'avant, ce n'est pas la vie d'avant dans laquelle on est, c'est la vie avec le coronavirus et le couvre-feu est aussi là pour nous rappeler que le soir, les regroupements sur la voie publique peuvent être des lieux de mise en danger ». Une décision sera prise en fin de semaine afin d'alléger les contraintes sur la population.
Pour la quatorzaine en revanche, les préfets de la Martinique et de la Guadeloupe n'ont pas encore de calendrier sur son allègement. « On serait impatient de lever toutes les contraintes mais le virus est là, et même si nous sommes les uns et les autres en Guadeloupe ou en Martinique en zone verte, il nous faut quelques jours pour voir comment les choses se passent, si le virus se remet à circuler ou non pour prendre cette décision. »
Une transparence plus forte sur le niveau de l'eau
Sur le dossier de l'eau, Stanislas Cazelles a félicité la reprise du dialogue : « cela peut paraître dérisoire quand on n'a pas d'eau au robinet, mais c'était l'un des blocages, donc les réunions quotidiennes continuent entre les services ». Mais le préfet de la Martinique a également demandé une transparence plus forte pour les usagers, en publiant par exemple un bulletin quotidien, chaque soir, sur le niveau de l'eau dans les réservoirs et son débit dans les canalisations. « Les personnes qui souffrent des pénuries d'eau sont devenue de bonnes connaisseuses du système, et savent où sont les blocages, et donc je crois aussi qu'on leur doit cette transparence plus fine jour après jour et c'est ça qui permettra sans doute une plus grande efficacité collective et plus de justice sociale. »