Rentrée progressive le 11 mai : les syndicats enseignants affichent leurs réticences
Les syndicats enseignants ont attentivement écouté l'allocution du président de la République hier après-midi. Ce qu'ils ont entendu ne les a pas vraiment convaincu.
La reprise des cours de la maternelle au lycée devrait se faire progressivement à partir du 11 mai 2020. C'est en substance ce qu'a annoncé hier Emmanuel Macron.
Fermés depuis le 13 mars dernier, soit quatre jours avant le début du confinement, les établissements scolaires seront donc parmi les premiers lieux accueillant du public à rouvrir.
Une annonce qui laisse les syndicats enseignants au mieux sceptiques, au pire en colère. "Comment seront protégés les élèves et les enseignants. Le port du masque dit "grand public" sera-t-il généralisé à l'école ? Ces masques seront-ils distribués aux usagers ? Comment seront pris en compte les élèves et les personnels qui souffrent de pathologie et qui font parti des personnes dites à risques ? Le cas des personnes asymptômatiques, notamment les élèves, demeure lui aussi une énigme", s'interroge Marie Michelle Toussaint du syndicat UNSA-Enseignants.
La question du respect des gestes barrières dans les salles de classe, dans la cour de récréation, à la cantine, dans les transports scolaires, notamment en période de pénurie d'eau en Martinique, figure également dans la liste des préoccupations des enseignants.
À la FSU-Martinique, on indique "qu'il ne saurait y avoir de reprise sans garantir totalement la sécurité
des personnels, des élèves et de leurs familles."
"Les CHS-CT ministériels et académiques se réunissent régulièrement. C’est à partir des analyses
de la situation dans les académies que les modalités de reprise devront être décidées", prévient le syndicat.