Démission du maire de Pointe-à-Pitre Jacques Bangou
La nouvelle est tombée ce samedi : le maire de Pointe-à-Pitre Jacques Bangou a présenté sa démission auprès du Préfet de Région.
L'édile en chef de la commune de Pointe-à-Pitre a indiqué dans un communiqué qu'il démissionnait de ses fonctions de maire ce samedi. Il assure "le faire pour tenter de préserver la ville des coups incessants qui lui sont portés et qui visent à freiner la reconstruction" avant d'ajouter "que cette démission est indiscutablement à titre personnel une épreuve cruelle".
C'est un véritable coup de tonnerre à quelques mois maintenant des élections municipales. Le maire de Pointe à Pitre visé par une procédure de révocation, a réuni sa majorité municipale ce samedi matin pour leur annoncer sa démission. Au mois de mai dernier, Jacques Bangou s’était vu notifié une procédure de révocation pour mauvaise gestion de sa commune. Une procédure très rare en France à l’encontre d’un édile, qui avait été lancée par le préfet Philippe Gustin à la suite d'un rapport de la Chambre régionale des comptes publié fin mars qui pointait un budget primitif 2018 en déficit de 78 millions d'euros pour la ville de Pointe-à-Pitre.
Au mois de mai dernier, suite à l'annonce de la potentielle révocation du maire de Pointe à Pitre, les réactions avaient été nombreuses au sein de la classe politique locale. Dans un communiqué commun, le sénateur PS de Guadeloupe et ancien ministre des Outre-mer, Victorin Lurel et les députées socialistes de Guadeloupe, Victoire Jasmin et Hélène Christophe-Vainqueur avaient dénoncé une procédure qu'ils qualifiaient "d'infamante" et qui, selon eux, "s'apparentaient à une manoeuvre politique visant à punir un maire d'opposition".
La présidente socialiste du département, Josette Borel-Lincertin avait également réagi, fustigeant "le caractère politicien de cette procédure de révocation rarissime dans toute l'histoire de la Ve République".