Entretien avec Younous Omarjee, premier ultramarin président d'une commission au Parlement Européen
Younous Omarjee n'a pas voté pour la nouvelle présidente de la Commission Européenne, Ursula Van Der Leyen. Le député réunionnais de la France Insoumise se dit prêt à défendre la cause des ultramarins au Parlement Européen mais il refuse les appels du pied faits par la députée du rassemblement national, Maxette Pirbakas Grisoni
Il est le tout premier député originaire d’un département d’Outremer à accéder à la présidence d’une commission au Parlement Européen et pour son troisième mandat, le député réunionnais de la France Insoumise entend bien poursuivre le travail déjà mené à l’Union Européenne.
Aucun ralliement avec le Rassemblement National
Il a été élu à la tête de commission du développement régional et il souhaite poursuivre le travail engagé pour défendre les intérêts des plus mal lotis dont font partie les RUP, les régions ultrapériphériques.
Maxette Pirbakas Grisoni , la députée guadeloupéenne du Rassemblement National a fait savoir qu'elle était prête à faire fi de leurs dissensions politiques pour défendre les dossiers concernant l'Outremer.
Seulement voilà, pas question pour Younous Omarjee, de s’allier avec le Rassemblement National. Il est toutefois prêt à travailler avec d’autres groupes dont la vision est plus en accord avec celle de son groupe, la France Insoumise.
La nouvelle présidente de la Commission ne semble pas se soucier des RUP
Le député a confié sur l’antenne de RCI, avoir voté contre Ursula Van Der Leyen, la députée allemande, première femme à être élue ce mardi à la présidence de la commission européenne.
Impossible selon lui, de rallier la cause d’une élue qui défend des valeurs aussi libérales.
Par ailleurs, selon lui, la nouvelle présidente de la Commission Européenne, contrairement à ses prédécesseurs, n’aurait jamais évoqué la question des régions ultrapériphériques.