La piste de l'attentat terroriste n'est plus privilégiée dans la tuerie de la Préfecture de Police de Paris
La tuerie perpétrée par Mickaël Harpon à la Préfecture de Police de Paris n'aurait rien à voir avec un attentat terroriste. C'est ce que révèle France Inter alors que la commission d'enquête de l'Assemblée nationale entame ses auditions ce mercredi (30 octobre 2019).
Quelles étaient les motivations de Mickaël Harpon, le Martiniquais de 45 ans, auteur d'un quadruple homicide au couteau dans les locaux de la Préfecture de Police de Paris le 3 octobre dernier ?
Selon les différents services antiterroristes chargés de l'enquête, aucun élément ne permet, à ce jour, d'affirmer qu'il s'agissait d'un acte terroriste.
Une analyse relayée également dès hier (mardi 29 octobre 2019) par le centre d'analyse du terrorisme.
D'après les premières conclusions des enquêteurs, le passage à l'acte de Mickaël Harpon, serait lié en priorité à "un délire mystique et suicidaire". Un délire alimenté par sa frustration professionnelle, aggravée par sa surdité. "Sa radicalisation religieuse, ses relations avec une mouvance salafiste dans sa mosquée de Gonesse (Val-d'Oise), ne seraient pas le moteur principal dans la décision de frapper mortellement des collègues policiers", précise France Inter.
Par ailleurs les enquêteurs n'ont trouvé aucune trace de lien avec une organisation terroriste et aucune revendication. Les vidéos de l'Etat Islamique retrouvée dans sa clé USB appartenaient à ses collègues de la direction du renseignement. Il s'agissait de documents de travail liée à ses fonctions au sein du service.
Il reviendra néanmoins aux deux juges d'instruction en charge de l'affaire de préciser les motifs du passage à l'acte de Mickaël Harpon.