La télémédecine se développe en Guadeloupe
Dans le cadre d'un séminaire organisé par la Région et l'association Émergence Chir, la télémédecine a été le sujet d'une conférence grand public ce mercredi. Cette pratique prend de l'ampleur et a du potentiel en Guadeloupe.
La télémédecine était le sujet d'une présentation grand public ce mercredi, à l'Espace Régional du Raizet. Dans le cadre d'un séminaire de trois jours organisé par la Région et l'association professionnelle Émergence Chir, l'objectif était de présenter la situation de cette pratique innovante en Guadeloupe et d'évoquer ses perspectives.
Pour le docteur Érick Fleurat, le président d'Émergence Chir, ce secteur a un potentiel important dans notre archipel. "On est tous conscients et je pense qu'il n'y a aucune résistance, ni des patients, ni des professionnels de santé, mais il n'y a pas eu autant d'actes que ce que la CGSS attendait. En Guadeloupe, il ne faut pas penser que nous sommes en retard, nous sommes en avance", assure ce professionnel.
En raison de la double insularité des dépendances ou du manque de praticiens dans certaines zones géographiques, cette pratique se développe plus vite, par nécessité médicale, dans notre département.
Un projet exemple à Marie-Galante
Parmi les intervenants ce mercredi, le docteur Mona Hedreville, cardiologue au CHU, qui travaille depuis un an avec le centre hospitalier de Marie-Galante sur des consultations à distance via un robot médical.
Selon elle, les résultats sont encourageants. "On utilise des télé-échocardiographies robotisées. On voit à peu près quatre patients par semaine. Le cardiologue qui se trouve au CHU, à 43 km, peut voir le patient, discuter, l'examiner et réaliser une échographie. Les premiers retours sont très positifs", précise cette dernière.
Des études comparatives avec des tests classiques seront réalisés prochainement afin de s'assurer de l'efficacité du dispositif, mais Mona Hedreville croit au développement de la télémédecine dans plusieurs spécialités. "C'est de la médecine à distance, mais régie par les mêmes règles déontologiques, le même cadre juridique et déclinable pour tous les organes et toutes les pathologies. Dans le contexte actuel sanitaire que nous connaissons, avec un accès au soin de plus en plus difficile, nous attendons que les autorités de santé réagissent et qu'elles favorisent ce déploiement de la télémédecine", lance la cardiologue.