Les assises jugent les meurtriers de Georges Bodol, l'homme retrouvé mort sur le parking d'un hypermarché
Le procès de Georges Matinda et de Raphaël Nandor s'ouvre ce mardi devant la cour d'assises de la Martinique. Les deux quinquagénaires sont jugés pour l'arrestation , l'enlèvement , puis la séquestration qui ont entraîné la mort de Georges Bodol.
C'est une véritable expédition punitive que les jurés de la cour d'assises auront à juger pendant trois jours à partir de ce mardi 17 septembre. Dans le box des accusés , Georges Matinda et Raphaël Nandor sont poursuivis pour l'arrestation, l'enlèvement, puis la séquestration qui ont entraîné la mort de Georges Bodol, âgé à l'époque de 50 ans.
Ce kidnapping avait pour objectif de récupérer une dette de quelques milliers d'euros ( 4000€). La victime avait été retrouvée sans vie, le 6 janvier 2016 dans véhicule abandonné par l'un de ses ravisseurs sur le parking d'un hypermarché de Dillon.
Georges Matinda, 53 ans et Raphaël Nandor, 56 ans, policier municipal sont détenus depuis leur interpellation quelques jours après les faits.
Des faits qui se sont produits alors que Georges Matinda espérait depuis 8 mois récupérer les 4000 euros que lui devait Georges Bodol. Un débiteur qui selon l'accusé c'était fait menaçant. C'est pour cette raison qu'il avait décidé de passer à l'action pour récupérer son argent. Il s'était à l'époque rapproché de Raphael Nandor à qui il s'était confié. Ce dernier avait finalement accepté de lui prêter main forte sur ce coup.
Le 5 janvier 2016, les deux comparses mettaient en place un guet-apens pour coincer Georges Bodol. Une cible a priori facile compte tenue de ses horaires et trajets réguliers.
Les deux hommes s'étaient positionnés à proximité du domicile de la victime au victime au Saint-Esprit où ils simulaient une panne de voiture. Un piège dans lequel est tombé Georges Bodol. L'homme qui s'était arrêté et avait aussitôt reçu un décharge de taser portée par Raphael Nandor. Au même moment, Geroges Matinda, lui avait injecté des somnifères pour animaux.
L'otage avait ensuite été frappé puis ligoté et laissé entre le siège passager et l'arrière de son pick up.
L'équipe s'était alors séparée. Georges Matinda était resté avec son débiteur et avait pris la direction de Fort-de-France où il comptait récupérer son argent ou une reconnaissance de dettes signée.
Mais les choses avait rapidement dérapé quand la voiture de la victime avait commencé à prendre feu sur l'autoroute. La scène repérée par d'autres automobilistes avait contraint Georges Matinda à se réfugier sur le parking de l'hypermarché de Dillon où il avait réalisé que l'otage était inerte. C'est à ce moment qu'il avait décidé d'abandonner et de quitter les lieux sans se retourner. Des agents de sécurité avaient sorti Georges Bodol du véhicule. Les pompiers dépêchés sur place n'avaient pas non plus réussi à le réanimer .
Quelques jours après les faits, Raphael Nandor avait été le premier à se rendre aux forces de l'ordre après avoir eu connaissance de l'issue dramatique de sa complicité. Il avait désigné le meneur comme étant Georges Matinda.
Les deux hommes, lors de l'instruction, se sont opposés sur leur implication respective, notamment sur l'identité de celui qui avait ligoté Georges Bodol. Un point capitale puisque l'autopsie a confirmé que le décès était consécutif aux violences subies et au ligotage.