[VIDEO] Cité Grenade : « 5 ans qu’on attend, c’est une situation de vie ou de mort ! »

Par 30/04/2024 - 16:55 • Mis à jour le 30/04/2024 - 17:34

Une quinzaine d’habitants de la Cité Grenade à Ajoupa-Bouillon, excédés de ne pas voir les travaux de désamiantage de leur maison commencer, ont crié leur colère, ce mardi matin (30 avril), devant le siège de Cap Nord. Échange houleux avec Bruno Nestor Azérot, le président de Cap Nord.

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Rencontre tendue entre les habitants et Bruno Nestor Azérot.

Ils en ont assez. Assez d’attendre. Depuis 5 ans, la mairie et Cap Nord leur promettent des travaux de désamiantage de leur maison. Mais, ces derniers, malgré plusieurs études, n’ont jamais commencé.

Ce mardi matin, les habitants de la Cité Grenade à Ajoupa-Bouillon, sont venus crier leur colère et leur angoisse devant le siège de Cap Nord au Marigot. L’échange avec Bruno Nestor Azérot, le président, a été assez houleux.

5 ans qu’on patiente, mais notre patience a ses limites ! Tout mon corps me fait mal, j’ai déjà attrapé de l’asthme, il y a des champignons au mur. C’est une situation de vie ou de mort. On ne veut pas de nouvelles études, de nouvelle réunion, il faut qu’on viennent pour qu’on propose de nous recevoir 

À chaque averse disent-ils, c’est un peu plus d’amiante qui se disperse. Les ouvriers ne veulent plus venir faire de réparation d’électricité ou de plomberie, de peur d’être contaminés.

Un habitante pleure et s’écarte. Ses petits-enfants, qui vivent dans l'Hexagone, ne viennent plus la voir à cause de cette situation, ils vivent dans l’Hexagone.

Location-vente dans les années 80

Pour rappel, une quarantaine de familles ont choisi dans les années 80 la location-vente pour leurs logements sociaux. Problème : leurs maisons ont été construites avec de l'amiante, un matériau interdit en France depuis 1997. Les autorités compétentes se renvoient la balle depuis 5 ans pour les travaux de désamiantage. Et les problèmes de santé n’ont, depuis, cessé de s’aggraver (douleur, affection respiratoire…).

Face à leur angoisse, Bruno Nestor Azérot a d’abord indiqué ce matin, ne pas être technicien et qu’il ferait un point lundi avec les services techniques pour savoir où en est le dossier.

Des réponses évasives qui ont eu le don d’exaspérer le collectif d’habitants. Léandre Marimoutou a pris la parole à l’issue d’une séance de travail avec Bruno Nestor Azérot.

Le mauvais temps, les cyclones arrivent. On nous a promis des bâches mais on refuse. Une bâche, ça s’envole tout de suite. Beaucoup de personnes âgées, de grands-parents vivent là et leurs petits-enfants ne viennent plus les voir. M. Azérot nous a invités lundi à une réunion technique, on lui a dit qu’on attend plutôt ses conclusions mais on ne veut pas entendre, « ça viendra, ça viendra

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