Une marche blanche organisée ce samedi à Fort-de-France contre la violence et les armes à feu
À la suite de la série de faits de violences, certaines organisations, comme l’association des papas de Martinique, souhaitent réagir et interpeller collectivement sur ces fléaux qui gangrènent notre île.
Le climat de violences de ces derniers jours et notamment la mort d’Uriel (mercredi 21 août), ce garçon de 5 ans décédé des suites d’une blessure par balle en pleine tête ont mis en émoi la population.
Certaines organisations réagissent, notamment l’APAPAM, l’association des papas de Martinique.
Ces derniers organisent une marche blanche contre la violence et en soutien aux victimes tuées par arme à feu. Elle aura lieu symboliquement à l’angle de la rue de la folie et du boulevard Général de Gaulle non loin de la maison du garçon assassiné.
Le rendez-vous est fixé à 15h30 ce samedi et ouvert à tous.
Les précisions de Camélia Fimbou, co-fondatrice de l’APAPAM :
Le déclic, c'est vraiment tout ce cumul de faits de violences sur le territoire, la circulation des armes à feu, mais aussi d'autres situations dramatiques où on retrouve des victimes qui tombent sous différentes armes. On s'est vraiment senti concerné par ce trop-plein et on s'est dit que cette marche permettait non seulement de pouvoir manifester notre solidarité, notre compassion à l'égard de la famille, mais aussi de sensibiliser sur le sujet et de libérer la parole de la population, des acteurs associatifs mais aussi des élus.
Le cortège sillonnera les rues de Fort-de-France pour arriver sur le bord de mer, plage de la Française pour brûler des armes en carton.
Prises de paroles et sensibilisation
Des prises de paroles spontanées auront lieu sous le kiosque Henri Gueydon.
Il s’agit d’une manifestation contre la violence avec plusieurs messages, comme l’indique Camélia Fimbou.
Le premier, c'est de manifester notre soutien aux familles qui sont concernées par des situations de décès. Et le second, c'est aussi d'interpeller finalement chacun dans sa part de responsabilité qui l'incombe par rapport à la facilité avec laquelle on répond avec violence. La circulation aussi des armes à feu, ça montre bien qu'il y a un vrai sujet auquel tous, on doit s'intéresser. On ne veut pas être dans l'accusation mais nous croyons que collectivement, nous devons nous sensibiliser et nous intéresser à ce qui se passe sur notre territoire pour qu'ensemble, on puisse participer à la réponse qui doit être apportée au regard de l'urgence.
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