Trois associations somment le gouvernement de faire la lumière sur de possibles enfouissements de chlordécone

Par 05/03/2020 - 11:10

Le CRAN, l'association VIVRE et le collectif Lyannaj pou dépolyé Matinik ont lancé une nouvelle sommation interpellative à l'encontre du gouvernement. Ils veulent que la lumière soit faite sur de possibles enfouissements de chlrodécone en Martinique et en Guadeloupe.

    Trois associations somment le gouvernement de faire la lumière sur de possibles enfouissements de chlordécone

Des stocks de chlordécone ont-ils été enfouis en Martinique et en Guadeloupe ? C'est en tout cas ce que suspectent de plusieurs associations. Récemment l'Assaupamar a effectué des fouilles infructueuses sur une exploitation agricole à Saint-Joseph.

Guidé par un témoignage, l'association pensait trouver des restes du pesticide organochloré. Plus récemment encore, un responsable du service de la protection des végétaux du Ministère de l’Agriculture a révélé avoir eu recours à l’enfouissement clandestin du chlordécone. Des faits évoqués lors de la diffusion de l'émission Compléments d'enquête.

Quelques mois plus tôt, devant le commission d'enquête parlementaire, le maire de Capesterre Belle-Eau en Guadeloupe a affirmé que des stocks de chlordécone auraient été enterrés au Jardin d'Essai aux Abymes.

Forts de ces témoignages, le Cran, l'association Vivre et le collectif Lyannaj pou dépolyé Matinik ont rédigé une nouvelle sommation interpellative. "Ces informations volontairement dissimulées depuis de nombreuses années permettent de qualifier les faits révélés de « crimes occultes », le délai de prescription ne commençant à courir qu’à compter de leur révélation", estiment les associations.

"Si les requérants vous délivrent la présente sommation interpellative, c’est pour lui donner la plus grande solennité possible et pour rappeler que cette affaire doit cesser d’être mise à l’étouffoir pour devenir une priorité de votre action", ajoutent-elles dans leur missive adressée en début de semaine au premier ministre et à la Garde des Sceaux.

Reste à voir si l'ouverture d’une enquête pour les chefs d'accusation notamment, de mise en danger d’autrui ou de pollution interviendra plus rapidement que l'enquête en cours sur les plaintes déposées contre les responsables de l'empoisonnement de la Martinique et de la Guadeloupe.