Transmettre la flamme du souvenir et de la tradition aux plus jeunes
Ce week-end, la Martinique s’illumine à l’occasion de la Toussaint. Comme chaque année, des milliers de bougies viendront briller dans les cimetières en mémoire des défunts. Une tradition dont il faut rappeler le sens profond aux plus jeunes.
Les 30 et 31 octobre, le festival Anchoukaj — qui signifie enracinement — a proposé une série d’ateliers autour des pratiques culturelles liées à la commémoration des morts.
Parmi eux, un atelier de fabrication de bougies, destiné aux enfants, pour comprendre ce que symbolise ce geste ancestral.
Une lumière pour se souvenir
Rihanna, 10 ans, y a participé avec enthousiasme. Elle connaît déjà la tradition.
Tu vas au cimetière, tu déposes ta bougie, tu demandes à un adulte de l’allumer et tu penses à eux, tu te souviens des moments que tu as passés avec eux.
Pour l'animatrice de l’atelier, il s’agissait avant tout de transmettre une émotion et un héritage.
Si j’ai pu transmettre un petit peu de ça à ces enfants, j’en suis très heureuse. Ce que je voulais surtout leur faire passer, c’est qu’une bougie allumée, ça nous rappelle des bons moments, des êtres chers.
Lien entre les mondes
Au-delà du geste, allumer une bougie est porteur d’une symbolique spirituelle forte, comme l’explique Mélodie Moutamalle, fondatrice de l’association Limyè Kilti et médiatrice historico-culturelle.
C’est vraiment pour la guidance, l’illumination, la vie. C’est pour se rappeler, un peu comme dans le dessin Coco où il y a les fleurs. Là, on a plutôt la bougie, pour presque permettre au mirt de revenir, de commémorer avec lui, puis qu’il reparte tranquillement vers là où il était.
Lutter contre les influences modernes
Si Halloween s’impose peu à peu dans les habitudes locales, Anchoukaj veut justement rappeler la richesse des traditions martiniquaises.
Notre idée était de dire : on va faire un événement de réappropriation de notre identité, un événement culturel de mise en valeur de nos artistes qui seraient “anchoukés”, enracinés dans notre imaginaire collectif. À travers ça, on veut créer une transmission.
Entre mémoire, art et transmission, la flamme de la Toussaint reste bien vivante. Dans les mains des enfants, elle éclaire à la fois le passé et l’avenir d’une culture qui refuse de s’éteindre.
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