Retour au pays : premier " Alé Viré " à Paris

C'est dans l'une des salles de l'Hôtel de Ville que le rendez-vous avait été donné. Et ce sont plusieurs dizaines de personnes qui se sont présentées pour assister aux masterclass, écouter les témoignages, prendre des conseils tant des recruteurs que de ceux ayant déjà réalisé leur projet de retour au péyi.

Dans la salle, Elsa, lamentinoise de 29 ans qui exerce dans le secteur de la santé sécurité en entreprise, est surtout venue pour agrandir son réseau car après une dizaine d'années dans l'Hexagone, elle a déjà franchi plusieurs étapes. "C'est bien avancé, explique-t-elle. Toutes mes affaires sont déjà parties en Martinique, pour le travail c'est en cours de négociations". Son objectif : "contribuer au développement d'une entreprise locale, et pourquoi pas plusieurs !".

Certains participants sont moins avancés, commencent leur réflexion ou hésitent sur la méthode. "Une fois qu'on a bâti son projet et qu'on a décidé de rentrer, il y a plein de gens qui peuvent aider, assure la sénatrice Catherine Conconne qui a initié l'association Alé Viré. "Mais c'est un changement de vie, on tourne une page et des fois ça peut être lourd alors il faut une organisation, prendre le temps de bien se préparer", ajoute la parlementaire. 

Ce rendez-vous parisien avait pour premier objectif de se rapprocher des principaux intéressés par un retour en Martinique. Un "pays qui vieillit" rappelle les organisateurs et qui a donc besoin des jeunes présents hors du territoire, "de main d'oeuvre qualifiée". Et l'association l'assure : les besoins en recrutement sont importants dans l'île. Des "centaines de postes sont à pourvoir dans tous les domaines", nous garantit-on. 

Alé Viré, qui envisage de faire signer une charte de responsabilité sociale aux entreprises, entend poursuivre ses actions dans l’Hexagone, avec notamment une tournée des universités dans le sud.