[Photos] À Canal Alaric, les habitants de la cité en colère face à l'insalubrité des logements

Voilà plusieurs années que les habitants de la cité Canal Alaric, à Fort-de-France, se plaignent de l'insalubrité de leur logement. La cité en compte 78 et dépend du réseau Ozanam.

Après plusieurs relances à la société, aucun travaux n'a été entrepris depuis plusieurs années laissant place à des logements vétustes. 

Mères de famille, personnes âgées ou encore jeunes actifs, tous sont montés au créneau pour faire part de leur colère grandissante pour ce qu'ils qualifient de négligence.

« Rien n’a été fait »

Marie-Agnès vit avec sa mère de 85 ans dans son logement depuis 31 ans. Après plusieurs démarches, en vain, elle commence à perdre espoir.

Je ne suis pas en sécurité. Ma porte est cassée. On a aussi des problèmes de carreaux cassés. Je n'ai pas de meubles parce que j'ai dû tout jeter à cause des ravets. Et aujourd'hui, l'eau ne coule pas dans ma cuisine parce que le robinet est cassé. Ça fait déjà un moment que je fais remonter tout ça. La dernière fois, on m'a envoyé un courrier pour me dire qu'ils allaient mettre le carreau le 16, rien n'a été fait. J'ai dû prendre un rendez-vous avec le directeur. Il y avait autre monsieur, je ne me rappelle pas de son nom. On est allé à la mairie. J'ai fait beaucoup de démarches et jusqu'à maintenant, j’ai toujours ces problèmes.

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« On n’a pas de réponse »

Bien plus que des logements dégradés, l’aménagement du quartier est également au cœur des problèmes, comme le souligne Pierre Brissonet, membre de Conseil citoyen du quartier.

Les gens en ont ras-le-bol.  Même si on fait un city stade par-ci, un petit aménagement de trottoir par-là, ce n'est pas ça l'aménagement du quartier. Il est sale. Il y a un problème d'évacuation des poubelles. On a un dépôt d'ordures à l'entrée de la cité qui est innommable. C'est insupportable. Et on aimerait bien que ce soit pris en compte, ça et le reste. On se pose des questions, on n'a pas de réponse. Il n'y a pas que la mairie. Il y a aussi la SOAME, la Cacem… C'est un millefeuille administratif. Et ça donne quoi ? On se revoit dans six mois et dans six mois on se reverra dans six mois. On n'arrête pas de se revoir.