Numérique en Commun : une 4ᵉ édition placée sous le signe de l’inclusion et de l’IA

Tout au long de la journée, les participants ont pu assister à des conférences, tables rondes et ateliers interactifs, abordant des thématiques clés telles que l’inclusion numérique, la cybersécurité, la transition écologique du numérique, mais aussi le développement de l’intelligence artificielle. Des sujets importants pour comprendre les mutations actuelles qui transforment les usages, les métiers et le quotidien des Martiniquais.

Et il en ressort qu'en dépit de l'intégration des outils numériques dans les usages quotidien, selon une étude de la CTM, un Martiniquais sur sept est en situation de fragilité numérique, un taux parmi les plus élevés de France. Une fracture qui a des conséquences directes sur l’accès aux droits, à l’emploi, à la formation et aux services essentiels.

À cette difficulté s’ajoute l’essor rapide de l’intelligence artificielle. Pour Alexandre Vantadour, conseiller territorial à la CTM, cette évolution risque d’accentuer les inégalités existantes.

Il y a à la fois le problème de fracture numérique qui était déjà existant et qui va se renforcer avec les intelligences artificielles. Et puis, pour ceux qui l'utilisent massivement, est-ce que la donnée de référence est la bonne ? Et sinon, qu'est-ce que j'en fais ? »

Face à ces enjeux, la formation apparaît comme un levier essentiel. Jonathan Prophète, fondateur de l’organisme Empathy Formation, propose un accompagnement spécifique pour aider les professionnels à intégrer l’IA dans leurs pratiques.

Nous proposons une formation aujourd'hui qui dure 21 heures, qui permet de voir comment le public va intégrer l'IA dans un projet professionnel. Aujourd'hui, l'enjeu n'est plus seulement de produire, parce que tout le monde peut produire avec l'IA, mais savoir comment produire de manière éthique et responsable.

L'accompagnement des jeunes

La fracture numérique ne touche pas uniquement les publics éloignés du numérique. Les jeunes eux-mêmes peuvent rencontrer des difficultés, comme le souligne Claudie Vétro, présidente de la Mission Locale du Centre

Nous avions voulu accompagner les jeunes sur le plan numérique en se disant qu'ils sont jeunes, ils sont "digital natives". Et finalement, nous nous sommes rendus compte avec l'antenne numérique, que tous n'étaient pas autonomes.

Des ateliers ont donc été montés afin de les aider à renforcer leurs compétences numériques, en commençant parfois par les bases, telles que la vérification des mots de passe, et la fiabilité des sites visités.

C'est aussi l'occasion de réduire les inégalités numériques et, d'un point de vue global, accompagner l’ensemble des Martiniquais vers un usage responsable, sécurisé et inclusif du numérique.