Non, les tenues sexy ne sont pas une incitation au viol !
Par Stage
07/03/2016 - 21:20
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:23
Martinique
Un tiers des Français considère que les victimes de viols ont une part de responsabilité dans leur agression quand elles portent par exemple des tenues trop sexy. Sauf que la loi ne reconnaît aucune justification dans les cas de viol. Depuis le samedi 5 mars 2016, une campagne de sensibilisation aux stéréotypes sexistes a démarré à la radio et sur Internet pour lutter contre ces lieux communs.
Un Français sur trois estime que la victime d'un viol peut y avoir
contribué elle-même. Selon un sondage IPSOS réalisé entre le 27 novembre
et le 2 décembre 2015, publié le 2 mars 2016, à six jours de la journée
internationale des droits des femmes, 63% des Français interrogées
considèrent que la femme ne doit pas s'habiller trop sexy. Et que, si elle
le fait, elles risquent d'être agressées sexuellement par des hommes.
Pour les associations de lutte contre les violences faites aux femmes, ces stéréotypes sont résistants et ont une longue histoire devant eux. Ce week-end une campagne nationale de sensibilisation a été lancée par le Collectif Féministe contre le viol sur les radios et sur le web. L'objectif est de combattre les clichés qui mettent en cause la victime et l'empêchent souvent de porter plainte et de libérer sa parole.
Le viol est un crime. Et la législation en la matière est claire. La culpabilité de l'auteur d'un viol ne peut être atténuée par aucune raison relative à la tenue de la victime ou à son comportement. Or certains violeurs considèrent que la femme qui porte une mini-jupe ou un décolleté, ou encore qui sort seule dans la nuit cherche à avoir des rapports sexuels.
"Il n'y a rien qui puisse justifier un viol. Que la victime soit alcoolisée ou qu'elle porte des jupes courtes, elle a le droit de se comporter et de s'habiller comme elle veut. Cela n'explique et ne justifie absolument rien.
Il y a ceux qui accusent les victimes. Ils disent qu'elle cherchait (des rapports sexuels) pour expliquer que l'absence de consentement ne leur paraissait pas évident", selon Lenaïg Lebay, la commissaire chargée des affaires de viols à l'hôtel de police de Fort-de-France.
L'an dernier en Martinique, on a reçu une vingtaine de plaintes pour viols. 4 agents de la brigade criminelle de Fort-de-France sont dédiés aux enquêtes de cette nature. Le plus important est de déterminer que la victime n'avait pas consenti à un rapport sexuel, selon la commissaire.
Rappelons que le Code pénal stipule que tout acte de pénétration sexuelle, de quelle que nature qu'il soit, commis par violence, contrainte, menace ou surprise, est un viol.
Enfin, 1 Française sur 6 en sera victime au cours de sa vie, cette infraction est punie de 15 ans de réclusion criminelle. Pourtant, seulement 1 % des affaires fera l'objet de condamnation.
Veranika Chyhir et Peggy Saint-Ville
Pour les associations de lutte contre les violences faites aux femmes, ces stéréotypes sont résistants et ont une longue histoire devant eux. Ce week-end une campagne nationale de sensibilisation a été lancée par le Collectif Féministe contre le viol sur les radios et sur le web. L'objectif est de combattre les clichés qui mettent en cause la victime et l'empêchent souvent de porter plainte et de libérer sa parole.
Le viol est un crime. Et la législation en la matière est claire. La culpabilité de l'auteur d'un viol ne peut être atténuée par aucune raison relative à la tenue de la victime ou à son comportement. Or certains violeurs considèrent que la femme qui porte une mini-jupe ou un décolleté, ou encore qui sort seule dans la nuit cherche à avoir des rapports sexuels.
"Il n'y a rien qui puisse justifier un viol. Que la victime soit alcoolisée ou qu'elle porte des jupes courtes, elle a le droit de se comporter et de s'habiller comme elle veut. Cela n'explique et ne justifie absolument rien.
Il y a ceux qui accusent les victimes. Ils disent qu'elle cherchait (des rapports sexuels) pour expliquer que l'absence de consentement ne leur paraissait pas évident", selon Lenaïg Lebay, la commissaire chargée des affaires de viols à l'hôtel de police de Fort-de-France.
L'an dernier en Martinique, on a reçu une vingtaine de plaintes pour viols. 4 agents de la brigade criminelle de Fort-de-France sont dédiés aux enquêtes de cette nature. Le plus important est de déterminer que la victime n'avait pas consenti à un rapport sexuel, selon la commissaire.
Rappelons que le Code pénal stipule que tout acte de pénétration sexuelle, de quelle que nature qu'il soit, commis par violence, contrainte, menace ou surprise, est un viol.
Enfin, 1 Française sur 6 en sera victime au cours de sa vie, cette infraction est punie de 15 ans de réclusion criminelle. Pourtant, seulement 1 % des affaires fera l'objet de condamnation.
Veranika Chyhir et Peggy Saint-Ville
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