Les gérants de bars et de boîtes de nuit en mode survie
Si les restaurants et les salles de sport pourront rouvrir le 11 décembre 2020, les bars et les boîtes de nuit devront encore rester fermés. Une situation qui fait grincer les dents des gérants.
"J'ai dû licencier quelqu'un hier", regrette Emmanuelle De Beaufort. La propriétaire du Cloud et du Kinky Mango subit de plein fouet les mesures de prévention contre l'épidémie de coronavirus.
Ses établissements, comme les boîtes de nuit sont fermés depuis le 28 octobre dernier. Les dépenses de fonctionnement s'accumulent mais les rentrées d'argent sont très faibles.
Le gouvernement a bien annoncé une prise en charge des loyers et des factures pendant 3 mois jusqu'à 45 000 euros, des aides qui sont inexistantes assure Emmanuelle de Beaufort.
Aussi, lorsque le préfet a annoncé hier la réouverture des restaurants et des salles de sport, la cheffe d'entreprise espérait un geste envers les bars. Un espoir vain, Stanislas Cazelles ayant indiqué que ces établissements doivent encore garder leurs portes fermées.
"On est enragé" s'insurge Emmanuelle de Beaufort. "Je pense que le gouvernement et le préfet sont dans une tour d'ivoire et ils ne se rendent pas compte que la colère monte vraiment", ajoute-t-elle.
"Je suis en train de perdre 20 ans d'investissement. La seule solution, ce sera de licencier tout le monde", menace-t-elle.
Avant d'arriver à cette extrémité, Emmanuelle de Beaufort envisage d'ouvrir dès ce soir l'un de ses établissements malgré les restrictions en vigueur.
À la zac de Rivière-Roche, la direction du Skyroom adopte une autre posture. Des travaux de transformation du site sont en cours. Si la partie discothèque restera fermée, la partie restauration du bar lounge sera transformée. "Il y avait une petite partie restauration festive", explique Valérie Bogdanoff.
La gérante de l'établissement prévoit "de se concentrer sur la restauration". "On va ouvrir le midi et le soir en fonction des horaires qui seront autorisés", confie-t-elle.
"On a énormément de charges fixes, de personnel. La restauration en elle même ne suffisait pas à payer toutes les charges. C'est pour ça qu'il y avait le bar, un DJ. Là on va être obligé de diminuer sur le personnel", indique-t-elle.
La cuisine de l'établissement est en cours d'agrandissement et devrait être prête au début du mois de janvier 2021.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS MARTINIQUE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.