Le commissaire Michel Aleu, nouveau patron de la Police Nationale de la Martinique
Le nouveau Directeur Territorial de la Police Nationale de Martinique a pris ses fonctions ce lundi (27 janvier). Parmi les priorités annoncées du chef de la police : la lutte contre les stupéfiants mais aussi la volonté de mener un gros travail pour endiguer la prolifération des armes à feu.
La police nationale de Martinique a un nouveau patron. Depuis ce lundi, le commissaire divisionnaire Michel Aleu a officiellement pris la tête de la DTPN (Direction Territoriale de la Police Nationale), en remplacement de Pierre-Marc Fergelot.
Âgé de 55 ans, il va diriger un effectif d’environ 900 hommes et femmes, avec la lourde tâche d’assurer la sécurité publique à Fort-de-France et au Lamentin, les deux communes du ressort police.
Entré dans la police en 1992 comme officier, le commissaire Aleu est déjà à sa troisième affectation en Outre-Mer, puisqu’il arrive de la Réunion, où il a déjà été en poste à deux reprises (comme chef du Renseignement territorial d’abord, puis comme DTPN adjoint, dans sa dernière mission).
Au cours de sa carrière, il a notamment travaillé en compagnie d’intervention puis en tant qu’officier motocycliste à Paris. Il a intégré le rang de commissaire en 2006, avant d’exercer comme chef de circonscription dans plusieurs villes de la région parisienne.
Entre ses deux séjours à la Réunion, il a également dirigé le service du Renseignement territorial de Montpellier.
Choqué par « un usage disproportionné » des armes à feu
Sil se dit « très heureux de découvrir un nouveau territoire, une nouvelle île », il assure être pleinement conscient « des problématiques très importantes » de la Martinique.
Deux thématiques, essentiellement, qui vont nous mobiliser. À la fois, le trafic de stupéfiants qui est vraiment inquiétant sur notre territoire de manière globale et aux Antilles, plus spécifiquement. Et puis, un deuxième point sur lequel je voudrais vraiment travailler, c'est la prolifération des armes qui sont à la fois génératrices de violences vis-à-vis de la population, mais également à l’encontre des policiers.
Pas surpris par la nature de la délinquance en Martinique, il avoue être choqué par le niveau de violences, « avec un taux d'homicide très important par rapport à la moyenne nationale ».
Ce que j'ai pu constater, c'est que depuis ces dernières années, on a, à la Martinique, de plus en plus d’individus porteurs d'armes et qui n'hésitent pas à les utiliser. On a dépassé l'usage de l'arme dans un cadre de vols avec violence ou de vols à main armée. On est vraiment sur parfois des conflits entre usagers, des conflits qui peuvent parfois démarrer pour pas grand-chose, un mauvais regard, une altercation d'automobilistes... C'est toujours condamnable, mais là, pour le coup, je trouve cela totalement disproportionné par rapport aux faits générateurs. C’est choquant et je pense que la population martiniquaise ne mérite pas ça
En collaboration avec l’ensemble des acteurs et sous l’autorité du futur procureur attendu début février, il entend en faire une de ses priorités, « pour faire en sorte que cette problématique, je ne dis pas disparaisse mais diminue fortement, dans un premier temps »
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