L’association Halt(e) accompagne et aide les victimes de harcèlement en Martinique

Par 28/03/2025 - 14:44 • Mis à jour le 28/03/2025 - 14:46

Le harcèlement est un fléau que combat la nouvelle association Halt(e) en Martinique, par le biais de la prévention et de la médiation. Mais le cas échéant, elle entend également se constituer partie civile pour défendre les victimes.

    L’association Halt(e) accompagne et aide les victimes de harcèlement en Martinique
Photo d'illustration

Ce vendredi (28 mars), l’association Halt(e) a convié plusieurs acteurs (médiateurs, acteurs de la santé, psychologues) pour échanger de leur mission principale, la lutte contre le harcèlement physique et morale.

Cette conférence s’est tenue dans les locaux de l’antenne de justice de la ville du Lamentin.

S’unir pour un espace de travail sain et respectueux est un enjeu important pour l’association.

Le harcèlement moral touche 1 travailleur sur 5 dans le monde.

Une force nouvelle

Fondée pour favoriser l’espace de travail pluri sécurisant, Halt(e) se positionne comme un centre de ressources bénévoles et professionnels.

Halt(e), accompagne et aide les victimes de harcèlement. Pour Alain Maragnes, président de l'association Halt(e), elle c’est une force nouvelle en Martinique :

Cette association Halt(e), c'est un nouvel acteur pour se mettre au service de cette cause. L'idée, c'est d'aller au- devant des administrations, des associations, même des centres de formation professionnelle pour amener nos outils, nos possibilités d'audit, d'accompagnement, de médiation, de conciliation avec bien sûr des praticiens avec lesquels on va nouer un partenariat. L'idée, c'est vraiment de décortiquer les situations et de déminer le plus en amont possible par de la prévention. Si jamais, malheureusement, le cas n'arrive pas à se régler par la prévention, l'association pourra se porter partie civile. On ira jusque-là. Se porter partie civile pour défendre notre objet social, pour défendre bien sûr la victime, mais également faire avancer ce sujet.

« Un besoin de moments d’expression »

Pour Nicolas Rafald, agent de l’ARACT Martinique (Agence régional pour l’amélioration des conditions de travail), ce regroupement d’associations et d’acteurs au sein de la Halt(e) est une initiative nécessaire pour mieux comprendre le harcèlement :

Il y a besoin de moments d'expression, de permettre aux gens de s'exprimer sur leur situation de travail. Comment est-ce qu'ils font pour travailler dans les conditions qu'on connaît, la vie chère, les embouteillages… qui rajoutent des facteurs de risques psychosociaux. Ces temps permettront à d'interroger les personnes et savoir comment elles vivent leur travail. Et là, peut-être qu'on pourra approcher les questions de harcèlement, de ressenti.

Basée à l’antenne de justice au Lamentin

Un environnement de travail sain est important pour tous. La mairie du Lamentin s’est liée au projet de l’association pour pallier aux manquement face aux harcèlements. Pour Omer Murté, adjoint au maire, il faut rendre la Halt(e) accessible :

Si nous avons souhaité travailler avec cette association, c'est parce que nous avons bien mesuré qu'il y a beaucoup de problèmes de harcèlement dans le milieu professionnel et le milieu scolaire. Si cet outil peut se mettre à disposition de la population lamentinoise, c'est du pain béni pour notre commune. Ils seront basés à l'antenne de justice, au moins il y a déjà une adresse. Les gens pourront venir au moins prendre les premiers renseignements. Et surtout avoir une prise en charge, pour que la personne ne se sente pas seule et, ce qu’on ne souhaite pas, passe à l’acte. C'est toujours avec beaucoup de peine qu'on apprend quelqu'un s’est suicidé parce qu'il est harcelé et qu’il n'a pas trouvé une oreille pour l'écouter. Maintenant, au Lamentin, les gens pourront venir au moins se renseigner, rencontrer des spécialistes et trouver des conseils.


√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS MARTINIQUE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.

Tags