La fonction publique territoriale en 2030 : l'intelligence artificielle et la Gen Z au cœur des débats
Comment intégrer l’intelligence artificielle dans les collectivités et attirer la nouvelle génération ? C’est la réflexion menée lors d’un colloque organisé par le centre de gestion de la fonction publique territoriale de Martinique.
La fonction publique territoriale de Martinique a organisé, ce jeudi 18 septembre, un colloque à l’ancien aérogare de la Samac au Lamentin. L’objectif de cette rencontre devait permettre de mieux se préparer pour les années à venir.
Anticiper le renouvellement des effectifs
Avec un âge moyen de 53 ans, la fonction publique territoriale doit se préparer à un important renouvellement. Plus de 2 000 agents atteindront l’âge de la retraite d’ici dix ans.
Selon Stacy Virginius, directrice générale des services du centre de gestion, il y a urgence.
Un grand renouvellement parce que 68 % des agents ont plus de 50 ans et 30 % ont plus de 60 ans. Donc, ça veut dire que dans les 10 années qui vont venir, il va y avoir beaucoup de départs et il va falloir les remplacer. Quand on va vouloir chercher la force de travail, on va la chercher dans la génération Z.
L’enjeu de la génération Z
La génération des 15-30 ans représente l’avenir du service public local. Encore faut-il comprendre ses attentes et adapter le management. Toujours selon Stacy Virginius :
En ce sens, il est important de se poser la question de ses besoins, ce qu'elle attend de la fonction publique territoriale, comment elle utilise l'IA qui est l'autre dynamique sociétale qui nous traverse, et comment les collectivités doivent se préparer, s'organiser en termes de management, en termes de qualité du travail, à accueillir ces nouvelles attentes et cette transition démographique.
Pascale Cabrisseau, directeur ressources humaines de la ville du Robert, partage ce constat.
La Gen Z est prête à venir parce qu’elle cherche la sécurité de l'emploi, la stabilité, et se projeter dans un avenir. Maintenant, il faut qu'elle adhère aux valeurs du service public et qu'elle accepte de commencer à un niveau de rémunération qui peut désillusionner.
L’intelligence artificielle
La transformation numérique et l’arrivée de l’intelligence artificielle dans les pratiques des collectivités ont également animé les débats.
Maryse Jean-Marie, vice-présidente du centre de gestion et adjointe au maire de Rivière-Salée, appelle à une montée en compétences des élus comme des agents :
Il faut savoir comment faire et l'utiliser à bon escient. Mais il faut que ça soit sur deux niveaux : le niveau salarial, mais aussi le niveau élu décisionnaire. Avoir un smartphone, ce n'est pas être expert des nouvelles technologies. Nous aussi élus, nous avons besoin de formation pour bien l'utiliser, pour faire passer nos idées, nos propositions. Nous avons des visions, mais il faut travailler aujourd'hui avec l'intelligence artificielle. On ne peut pas être dans le déni de cette nouvelle technologie.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS MARTINIQUE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.






