La RTM alerte sur la présence dangereuse de cyclistes sur les voies du TCSP

Depuis plusieurs mois, les pelotons de cyclistes s’aventurent sur les voies réservées au TCSP. Une pratique interdite, qui provoque l’exaspération des chauffeurs et perturbe la circulation.  

Excédés, certains conducteurs ont cessé le travail le week-end dernier pour dénoncer la situation. Une nouvelle mobilisation pourrait avoir lieu dès ce week-end, le matin pendant la présence plus élevée des cyclistes. 

De nombreux angles morts

Jean-Pierre Marcellin, délégué syndical CGTM à la Régie des Transports, rappelle le risque d’accident :  

C'est des 24 mètres que les conducteurs ont entre les mains. Ça veut dire qu'il y a des angles morts. Il y a des moments où le conducteur ne voit pas, peut-être ni à sa droite, ni à sa gauche. Ça veut dire qu'on peut faucher un cycliste et ne même pas sentir. Aujourd'hui, il faut qu'on comprenne l'inquiétude des conducteurs.

Face à ces comportements à risque, la RTM assure multiplier les actions de prévention. Les agents tentent d'expliquer les dangers et de rappeler les règles de sécurité selon Jean-Claude Duverger, président de la RTM.

Nos agents, notamment les contrôleurs, vont discuter et expliquer aux gens pourquoi c'est un danger. Nous demandons au comité cycliste martiniquais de demander aux cyclistes, mais de faire aussi un appel aux cyclistes non licenciés pour expliquer les dangers que ça présente.

Le manque d’infrastructures pointé du doigt

De son côté, Patrick Noreskal, président du comité régional cycliste de Martinique, estime que le problème vient surtout d’un déficit d’aménagements adaptés :  

Je pense que c'est une question que la collectivité devrait se poser. S'il y a autant de monde, la collectivité doit mettre en place une piste cyclable pour permettre aux gens de faire du vélo.

En attendant d’éventuelles décisions d’aménagement, la Régie des Transports de Martinique continue de miser sur la pédagogie pour limiter les risques. Mais si le phénomène persiste, elle n’exclut pas de faire appel aux forces de l’ordre courant novembre.