Journées nationales de la prison : réfléchir à « Quelle prison pour faire société ? »
À l’occasion de la 32e édition des journées nationales de la prison, une conférence s’est tenue hier après-midi (26 novembre)à la mairie de Fort-de-France autour du thème : « Quelle prison pour faire société ? ».
Réinsertion, récidive, délinquance… La conférence organisée dans le cadre de ces 32e journées nationales de la prison avait pour objectif d’interroger le rôle de l’incarcération et sa place dans la société.
Le thème retenu cette année « Quelle prison pour faire société ? » invitait à réfléchir à la manière dont l’institution pénitentiaire peut contribuer à la réinsertion des personnes condamnées, mais aussi à la prévention de la récidive.
Sensibiliser le public
Ces journées sont également pensées comme un temps de sensibilisation du public aux enjeux carcéraux et pénaux, ainsi qu’un moyen de combattre les préjugés souvent associés au milieu judiciaire et à la détention.
Arlette Suzanne, présidente de l’association Femmes relais Martinique et initiatrice des journées relais prisons, a expliqué les problématiques de cette édition :
Quelle prison pour faire société ? Qu'est-ce qui est porté à ces personnes sous main de justice, milieu ouvert, milieu fermé ? Mais aussi, qu'est-ce qui est porté aux parents de ces personnes ? Quel est l'accompagnement ? Quelle est la prise en charge ? Quand on parle de prison pour faire société, c'est quelle est la place de l'humain, de la personne qui est sous main de justice ? C'est quelle place on va lui laisser dans cette société pour qu'elle puisse justement se réapproprier la société.
La réinsertion au cœur des débats
Au-delà de la réflexion sur le système carcéral, un ancien détenu peut-il réellement retrouver sa place dans la société ?
À cette interrogation, Arlette Suzanne répond :
Si on parle de l'humain, il devrait être réinséré. Mais si on les considère comme l'acte, on ne peut pas réinsérer des actes. Donc aujourd'hui, le travail aussi est à faire au niveau de tout un chacun, parce qu'on a reçu des idées sur l'incarcération qui sont totalement fausses. Pour monsieur Tout-le-Monde, quelqu’un qui est incarcéré mène une belle vie, mais on est quand même privé d'une liberté, on est quand même privé de son intimité, on est privé de ses valeurs et il faut reconstruire ou encore accepter les codes de la société interne qui est à la prison.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS MARTINIQUE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.






